Monplaisir, gigantesque mégapole de 300 000 hectares sur deux niveaux d’accès, pouvant accueillir 18 millions de visiteurs quotidiens. Le plus grand parc d’attraction de la galaxie ! Mais Monplaisir n’attire pas que des visiteurs en mal de divertissement, de nombreux voleurs y viennent pour tenter leur chance. Et parce que tout se finit en jeu dans le parc, les arrestations sont filmées en direct et font l’objet de paris. Zachary Buzz, généreux et vaillant, vient justement d’intégrer la brigade d’élite des Urban Interceptors, qui combat les meurtriers de cette zone peuplée de vacanciers en goguette. Une attaque terroriste de grande ampleur a laissé Monplaisir dévastée. La ville est détruite. L’alimentation électrique est saccagée, « les ennemis de Sodome » ont saboté tout le réseau. Zacchary veille la dépouille du jeune Neil Colton, victime innocente de son combat avec Antiochus Ebrahimi, tueur à gages sans scrupule. A l’extérieur de la Cité en ruines, la famille de Zach est défiée par ses propres robots d’entretien… Dans le monde délirant et à priori sans contrainte de Monplaisir, les personnages sont en proie à des forces qui les dépassent. L’univers du jeu est effrayant, violent, démoniaque, et l’on s’y perd. Que va devenir Zacchary, l’homme bon, dans la capitale du jeu ? Aura-t’ il le pouvoir de lutter contre des puissances technologiques et des êtres vicieux, cruels et sans conscience des limites ?
Ce troisième tome est SURPRENANT ! Les deux premiers volumes ont posés une base solide de la mégalopole, et ce dernier volet prend le lecteur à contre-pied ! L’utilisation judicieuse de flashbacks permet d’en apprendre plus notamment sur le passé de Zach, de comprendre sa soif de justice. D’autres nous révèle la jeunesse de Springy Fool et la naissance de Montplaisir, on découvre toute la complexité, ou même les complexités du personnage. Un homme immoral, renfermé, perturbé, à l’opposé complet de l’image de fête de Montplaisir ; Les coulisses sont plus sombres ! Luc Brunschwing sème pièce à pièce les rouages d’une mécanique complexe d’anticipation, un vrai régal !
Graphiquement, et comme pour les deux premiers tomes, je suis bluffé ! Roberto Ricci signe une performance à la hauteur du scénario. Les nombreuses scènes de foules des deux premiers tomes sont remplacés par des décors de ville ravagés, de campagne futuriste. Toujours bien choisi au niveau des couleurs, surtout au niveau de flashbacks. Je suis toujours impressionné par le détail dont fait preuve le dessinateur pour remplir les cases ! Énormément de détails, oui, mais toujours avec une très grande justesse, tant dans le cadrage et la mise en scène, que dans les expressions des personnages.
Avant d’entamer "Que la lumière soit…", Urban était une très bonne série, c’est maintenant un "Must Have" de la bande dessinée SF contemporaine....