Le poème de la semaine

Par Claude_amstutz
Ceux qui ne sont inscrits nulle part
regardent au loin la ville illuminée
les immeubles nocturnes
comme de grandes stèles noires
couvertes d'une écriture inconnue
d'un alphabet de feu calligraphié
rigoureux, indéchiffrable
 
Ils pleurent de tant lire
sans pouvoir traduire
tandis qu'à l'intérieur, en nous
il n'y a rien d'écrit
et que toutes les pages
derrière la nuit
redeviennent blanches.
 
Quelques traces de craie dans le ciel,
Anthologie poétique francophone du XXe siècle