Plus j’avance en âge (pour ne pas dire vieillis),
Mais ça, c’était avant. Avant quoi, je ne sais pas vraiment, quel déclic s’est produit dans ma tête pour que j’en vienne aujourd’hui à relater ce souvenir avec horreur et effroi. Quel événement en moi, ou extérieur fait qu’aujourd’hui, je me suis assagie de la garde-robe. Moi qui, AVANT cette période floue, ne m’achetais aucun vêtement noir, synonyme pour mon moi adolescent de dépression ou d’appartenance au mouvement gothique. Qu’importe le vêtement, s’il était noir ou d’une autre déclinaison « déprimante », c’était no way.
Alors que depuis cet événement flou, c’est tout l’inverse. Je porte énormément de noir. Genre si une fringue n’est pas noire en magasin, j’hésiterai 451 fois avant de l’acheter. Non pas que je n’ose pas assumer une couleur, non, tout simplement parce que je sais que si ce vêtement est noir ou autre déclinaison « déprimante », il sera FACILE à ASSORTIR. Et ça les amis, ça n’a pas de prix le matin, quand tu recules l’heure où ta couette t’éjectera méchamment du lit.
Fringues noires =gain de temps = temps de sommeil rallongé.
Et ça, bordel, y a aucun manuel de mathématiques qui me l’a appris, et pourtant, ça en aurait sauvé des vies, des gens ronchons, des gens qui n’ont rien à se mettre.
Alors je dis, vive le noir, et vive ses déclinaisons toutes plus « déprimantes » les unes que les autres, parce que depuis, c’est le soleil dans ma tête le matin quand je sais que tout ira plus ou moins ensemble. Finis les combats de catch avec mon miroir, finis les assemblages de fringues hasardeux à 7h du matin qui piquent les yeux de vos collègues au boulot, vive l’ami RICORE !
Désormais, je vis fringues noires, je dors fringues noires, je fais du sport en noir, et j’aimerais dire à la moi adolescente que non, ce n’est pas parce que tu t’habilles en noir que tu te rends à un enterrement de toi-même tous les jours.
Bien sûr, je ne prône pas non plus le bannissement des couleurs, mais j’ai de plus en plus tendance à réserver ça à l’été. Ou alors à une robe,qui se suffira à elle-même.
Du coup, ne comptez pas sur moi pour relever la monochromie qui domine les rues parisiennes en ces temps qui se rafraichissent, la fille en noire parmi les gens en noir, c’est moi !
Je porte une robe Ba&Sh, des escarpins Christian Louboutin, des lunettes Saint Laurent, une montre Michael Kors et une pochette Kurt Geiger.