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Banderille n°232 : Ego sum ergo no cogito

Publié le 22 mai 2008 par Toreador

Cette banderille est dédiée à Nicolas, Merveille du Oueb et camarade blogueur, dont le bistrot a rejoint le mythique cimetière de la blogosphère. Décidément, il n’est pas bon d’être sacré merveille du Oueb : le 1er (Frednetick) a fermé peu après, et voilà désormais le second qui s’éteint. Au revoir Nico, et bon vent !

Banderille n°232 : Ego sum ergo no cogito
A défaut d’avoir des idées, le PS a pléthore de candidats à la cheffitude. Tout le monde raille les égos des uns et des autres, qui pousse tout un chacun à revendiquer le siège de premier secrétaire, marchepied vers la présidentielle. A force de dire n’importe quoi, n’importe qui est digne de diriger le parti.

La France, elle, a pléthore de problèmes : l’équilibre des finances publics, l’avenir de l’Etat providence, l’intégration des populations immigrées, la précarisation des plus démunis.

Il est particulièrement pathétique que l’avenir du P.S se joue soit-disant entre deux concepts marketing. Il va falloir m’expliquer comment le couple Royal/Delanoê a pu émerger ? D’un coté une fausse madone des sondages qui a des idées de droite assez confuses; de l’autre un apparatchik boboïsant qui a connu sa soudaine ascension à un concours de circonstances. La première aime Jeanne d’Arc et la bravitude. Le second cite Danton, et son audace. Les deux ont en commun d’avoir choisi des héros en clair-obscur qui finirent très mal. On a connu meilleurs saints patrons.

Le vrai problème est le gouvernement de la France. Serait-ce les deux candidats qui ont le plus d’expérience en la matière ? Sûrement pas. Leur expérience à la tête de l’Etat est nulle ou quasi-nulle et les deux sont réputés autoritaires. Leurs faits d’armes sont la défense du Chabichou, pour l’une, ou la mise à disposition de vélos ou de sable pendant l’été, pour l’autre. Une laitière et un marchand de sable : jamais paire n’a été plus mal qualifiée pour diriger ce pays.

Des gens capables au P.S de gouverner, il y en a peu : Laurent Fabius ou Lionel Jospin. Pourtant, ce sont à peu près les seuls qui n’ont pas fait acte de candidature.

Jamais la Gauche n’a été dirigée par des leaders aussi peu expérimentés. Et encore, ces randonneurs du dimanche n’ont même plus de corde idéologique à laquelle s’accrocher pour au moins rester groupés. Le PS se chiraquise : tous veulent le pouvoir, sans avoir vraiment d’idée sur la manière de l’exercer. L’étape d’après sera son acte de décès.

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Sujets: Banderille, Toréador critique la Gauche | 9 Comments »


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