« Exposition nationale suisse » donc… Et non exposition universelle… Pourtant, voici ce superbe document (double cliquez pour agrandir) montrant déjà l’universalité de l’idée du CICR : Une trinité branchue avec pour tronc "Inter Arma Caritas", la Charité entre les armes et le blason de la ville de Genève...
A gauche figure « l’adhésion des gouvernements à la Convention de Genève », à droite « la formation des sociétés nationales de la Croix-Rouge » ; au milieu, « la chronologie du Comité international et de ses faits principaux ».
Que de chemin parcouru en cinquante ans tout juste. Mais que reste-t-il de l’équipe héroïque des débuts ? Personne. Henri Dunant et Gustave Moynier (les ennemis de toujours) sont morts la même année, en 1910. Quant aux trois autres, Louis Appia, Théodore Maunoir et Guillaume-Henri Dufour, ils sont passés de l’autre côté depuis longtemps ; au siècle précédent.
Pourtant si, il reste la descendance… Pas celle de Dunant, il n’en eut pas. Gustave Moynier, lui, offrit au CICR son fils, Adolphe, qui en 1914 est l’un des « membres du Comité ». Dans la famille Moynier il a y aussi le neveu (par alliance), Gustave Ador, l’homme politique, futur président de la Confédération. A l’instar de son oncle, il présidera le CICR jusqu’à sa mort (en 1928). A eux seuls, les deux Gustave totalisent 64 années de présidence ! 40 pour Moynier et 24 pour Ador. Mais, peine perdue pour la dynastie Moynier, Dunant règne sans partage sur la "Croix-Rouge" depuis 150 ans....
En guise de conclusion, retour au document"Arbre à drapeaux"… Rien ne vous choque ? Etonnant que dans ce foisonnement héraldique n’apparaisse, ne serait-ce qu’une fois, une croix rouge sur fond blanc ? Aucune.
Voir cet épisode de "Une histoire d'Humanité" consacré à l'action du CICR durant la première mondiale.