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Augmenter les moyens de l’école pour réduire les inégalités (1/4)

Publié le 30 septembre 2014 par Letombe
Augmenter les moyens de l’école pour réduire les inégalités (1/4)

Cet article est le premier d’une série de quatre articles consacrés à la rentrée scolaire 2014-2015 et aux propositions des Jeunes Socialistes pour une école qui combat la reproduction sociale, une école de l’égalité.

En juillet 2013, la loi de refondation de l’école de la République a été votée. Fidèle aux engagements de campagne de François Hollande, celle-ci pour la première fois fait primer l’intérêt de l’enfant et fixe les fondements d’une école juste, exigeante et inclusive.

La gauche ambitionne à la fois l’élévation du niveau de tous les élèves et de la réduction des inégalités. Rappelons juste qu’à la fin de leur scolarité, 7 enfants d’ouvriers sur 10 exercent des fonctions d’exécution alors que 7 enfants de cadre sur 10 exercent des fonctions d’encadrement. Plus que jamais, l’école doit redevenir le vecteur d’une réduction de la reproduction sociale. Dans ce cadre, la rentrée 2014 apportera plus de professeurs et mieux formés, plus de pédagogie pour réduire les inégalités et de nouveaux rythmes scolaires pour apprendre mieux.

1. DONNER LA PRIORITÉ AU PRIMAIRE POUR REDUIRE LES INEGALITÉS

L’école doit être placée au service de la réussite de tous et de la lutte contre la reproduction sociale. Les inégalités se formant dès le plus jeune âge, le gouvernement a décidé de faire de l’école primaire sa priorité et d’adapter les rythmes de l’école à ceux de l’enfant.

Donner la priorité au primaire, c’est déjà donner plus de moyens pour l’école. La mobilisation de Benoit Hamon et Geneviève Fioraso a permis en juillet dernier d’annoncer la hausse du budget de l’Education de 1,1 milliards d’euros. Finançant la création de postes d’enseignants à la rentrée 2014, elle permet au réseau d’éducation prioritaire de se densifier. Le dispositif « plus de maîtres que de classes » verra le jour à la rentrée dans 1000 écoles qui disposeront d’un enseignant supplémentaire. Ce dispositif montera en puissance d’ici 2017 afin que l’ensemble des 7000 classes du réseau soit concerné. Ce renforcement des équipes pédagogiques, dans les quartiers les plus défavorisés, améliorera le suivi les apprentissages des élèves.
Egalement, la réforme des rythmes scolaires s’inscrit dans le double objectif de justice sociale et de réussite de tous. Prendre en compte la globalité des temps de l’enfant (scolaires, périscolaires, extrascolaires), c’est concentrer les temps d’apprentissage des compétences fondamentales, « lire, écrire, compter » le matin et permettre aux enfants de s’ouvrir sur la complexité du monde et sur des pratiques culturelles l’après midi. Cinq matinées, c’est une de plus pour faire réussir tous les enfants. Puisque les polémiques sont constantes depuis un an sur ce sujet, il faut souligner que l’AMF (Association des Maires de France) a publié une étude montrant que « 83 % des communes étaient satisfaites de la mise en œuvre de cette réforme (60 % plutôt satisfaites, 23 % tout à fait satisfaites)»[1].

2. INSTAURER UN PARCOURS COMMUN DE RÉUSSITE, INDIVIDUALISÉ AUX DIFFICULTÉS DE CHACUN

Donner la priorité à l’école primaire doit permettre aux élèves de disposer d’un parcours commun de réussite, individualisé aux les difficultés de chacun. Pour cela, une hausse continue des moyens est nécessaire : professeurs supplémentaires, classes réduites, scolarisation précoce, etc.
Proposer une école plus juste et plus efficace commence par refaire de la mixité sociale un impératif de l’éducation nationale. Il faudra donc revenir sur l’assouplissement de la carte scolaire, décidé par l’UMP en 2007. Sans améliorer la réussite des élèves, celui-ci a accru la ségrégation sociale et ethnique entre les établissements. En dissociant les écoles qui font réussir dans la voie générale de celle qui réorientent vers la voie professionnelle, il a réduit le droit de choisir son avenir. Pour redonner du sens à l’école républicaine, il faut donc que l’école retrouve des moyens adaptés aux difficultés des enfants et non de leur milieu d’origine. L’instauration d’un indice de mixité dans les établissements luttera contre la hausse des inégalités. Il permettra à chacun de choisir son orientation, quelque soit son origine sociale.

Chacun sait qu’une scolarisation précoce corrige les inégalités sociales. Pourtant, en 2013, seuls 13% des enfants de moins de 3 ans obtenaient une place en crèche et 11,9% seulement étaient scolarisés[2]. La scolarisation dès 2 ans doit être généralisée dans le cadre de la création de 60.000 postes d’enseignants. Parallèlement, il faut consolider les liens entre parents et école. L’accueil régulier des parents renforce le dialogue avec l’équipe pédagogique sur les progrès de leurs enfants, sur les dispositifs d’égalité entre fille et garçon, sur les choix d’orientation, etc. En améliorant le suivi coordonné des apprentissages, il réduit le risque de conflit entre les enseignants et les familles.

[1] AMF, 2014
[2] Repères et références statistiques du Ministère de l’Education nationale, 2014

Les autres articles du dossier “ Une rentrée placée sous le signe de l’Egalité de l’amplification des réformes” :

Les Jeunes Socialistes › Donnez de la force au changement

http://www.jeunes-socialistes.fr/


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