Ce duo australien composé de Zoé Randell et Steve Hassett est désormais basé à Brooklyn. PASSERBY qui nous intéresse aujourd’hui fait donc suite à DEAR HAMLYN sorti en 2008. Un album qui aura mis du temps à murir, mais qui arrive finalement à point nommé. Co-produit par Aaron Dessner (The National), le guitariste les a repérés sur les longues routes des tournées. Avant cela, Luluc avait déjà participé à une tournée en hommage à Nick Drake, suite à la sortie de DEAR HAMLYN produit par Joe Boyd, le producteur jadis de Nick Drake. Tout le monde ou presque s’accorde donc à dire que ce duo a un potentiel incroyable et que PASSERBY est un des albums incontournable de l’année.
C’est vrai qu’à l’écoute de ces 10 titres, on se sent en bonne compagnie. Une musique agréable et douce, un duo de voix qui se complète par moment, de la tendresse, de la chaleur, du réconfort, on passe par toute sorte de sensations et d’émotions. Les mélodies sont présentes, l’auditeur peut s’y raccrocher assez facilement. Certains titres sont dénudés et épurés (Without a Face, Passerby) et parfois Dessner orchestre tout ça avec une multitude d’instruments (Tangled Hart). En général c’est souvent le piano et la guitare qui prennent le dessus, tout comme la voix majestueuse de Zoé Randell. Il y a un côté angélique et rempli de pureté qui se dégage de cet album.
Avec ce potentiel et cette voix, on regrette par moment que le duo ne sorte pas de son carcan folk. Luluc pourrait s’offrir quelques incartades plus indie ou plus rock pour casser cette image presque parfaite qui les représente. Même visuellement ils sont beaux à voir… Une jolie blonde, un brun ténébreux… On comprend toutefois que le groupe suive le chemin tout tracé qui s’ouvre à eux. Car ce chemin est propre, lumineux et sans encombre. PASSERBY est une très bonne pioche qui s’écoute à merveille en regardant tomber les feuilles des arbres. Et oui, l’été est fini…