Anna & le French Kiss de Stephanie Perkins
Nombre de pages : 375 pages
Editeur : De La Martinière Jeunesse (13 février 2014)
Collection : Fiction J
Langue : Français
ISBN-10: 2732457965
ISBN-13: 978-2732457963
Prix : 13€90
Disponible sur Liseuse : OUIRésumé : Fraîchement débarquée à Paris pour un an dans un prestigieux lycée, Anna, réservée et maladroite, ne connaît personne et se sent complètement perdue. Elle donnerait cher pour retourner chez elle et retrouver ses habitudes : sa maison, sa famille, ses amies, son job dans son cinéma préféré…
Tomber sous le charme d’Etienne, un garçon totalement craquant, n’y change rien. Celui-ci a déjà une petite amie et toutes les filles en pincent pour lui… Mais comment ne pas y croire quand même un peu lorsqu’on a la chance de découvrir une ville aussi belle et fascinante ?
Ne dit-on pas que Paris est la capitale de l’amour ?
Mon avis : J’avais besoin de me détendre avec une petite histoire sans prise de tête, un récit sans complications, une belle et douce romance. Oui, j’avais besoin de me changer les idées avec un bouquin simple mais efficace. J’ai donc sorti Anna et le French Kiss de ma PAL et j’avoue que je ne regrette pas ce choix. C’est une petite romance pour adolescents/jeunes adultes, sans prétention, même si c’est du déjà-vu. Aller, je vous en dis plus.
Nous faisons donc la connaissance d’Anna Oliphant (affectueusement surnommée Banana Eléphant), jeune américaine qui a vécu toute sa vie à Atlanta. 18 ans dans une routine presque habituelle : l’école – le lycée, les amis mais surtout sa meilleure amie Bridgette, le travail au cinéma – un boulot incroyable au multiplex et les flirts – Toph son merveilleux et charmant collègue. Sa famille est ce qu’il y a presque de plus banale : un petit frère Sean, une mère aimante et son père, nouvel écrivain à la mode – une sorte de Marc Lévy couplé à un Guillaume Musso.
Mais voilà, son père a décidé de l’envoyer à l’étranger, en pensionnat, pour faire sa Terminale et passer son bac. Là voici donc qui se retrouve à devoir étudier à Paris, au lycée américain. Pour Anna qui ne connaît pas grand-chose sur la France, c’est un peu la douche froide. Elle va devoir tout laisser en Amérique pour traverser un océan et se retrouver en plein cœur de Paris, là où les personnes détestent les Américains. Et puis, difficile de passer une année en France quand on ne parle pas un seul mot de français.
Anna, durant cette année d’indépendance, sera entourée de Meredith la sportive, qui aime et adore ce pensionnat, toujours de bon conseil ; Josh l’artiste rebelle, et copain de Rashmi, celle qui ne dit pas grand chose et paraît froide aux premiers abords ; Ellie, maintenant étudiante en photographie à Parson ; et enfin, Etienne St Clair (ou Joli Coeur pour les intimes), le beau-gosse de service, dont toutes les filles sont complètement folles, au charme ravageur, intelligent et torturé. Tout ce petit monde va graviter autour d’Anna durant cette folle année. Chacun, à sa manière, va lui montrer à quel point Paris est une ville magique, à quel point elle a une chance folle d’être à un Océan de ses parents.
Stephanie Perkins nous offre un petit roman frais, sans prétention, une romance pétillante, drôle et ayant pour décor Paris. Ça fait un bien fou de se retrouver, pour une fois, en France. Parler de la tour Eiffel, du Panthéon, du Père Lachaise, des petits cinémas parisiens et des vieilles librairies. Enfin un décor dans la ville des Lumières pour mon plus grand plaisir. C’est un des points forts du livre : découvrir Paris à travers les yeux d’une jeune adolescente. Pas comme une circuit touristique non mais comme le Paris que j’aime, loin de tous les clichés qu’on a l’habitude d’entendre.
L’autre bon point de l’auteure, c’est d’avoir su rendre ce petit monde vivant grâce à son récit à la première personne. On a l’impression d’être complètement plongé dans le cercle gravitant autour d’Anna, de vivre pleinement ses joies et ses peines. D’ailleurs, j’ai eu trois gros coups de coeur dans ce bouquin : un pour Paris, un pour Anna mais un énorme pour Etienne St Clair. Anna est une jeune fille timide et réservée qui va finir par s’émanciper tout le long du livre. Même si par moment on a envie de la secouer, histoire de lui dire d’arrêter de se lamenter sur son sort, on ne peut que s’attacher à cette américaine qui va vivre le rêve parisien. Quant à Etienne St Clair, il est juste un personnage comme je les aime : charismatique, drôle, attentionné, généreux, le coeur sur la main avec cette envie folle de liberté. Tout comme Anna, je suis immédiatement tombée sous le charme de ce bellâtre. Je ne vous parle même pas des personnages secondaires que j’ai tous adoré, exceptés Bridgette et Tosh (d’ailleurs, je l’avais vu venir gros comme une maison ce qui allait se passer) qui, à mes yeux, ne servent à strictement rien dans le bouquin (c’est peut-être un des seuls reproches que je peux faire à l’auteure : ses deux personnages sont juste antipathiques ; on les déteste dès les premiers instants).
En tout cas, c’est une histoire typique pour un roman de jeunes adultes : une histoire d’amour où on devine aisément la fin. Mais grâce à la plume vivante de Stephanie Perkins, on est absorbé du début à la fin ; on ne s’ennuie pas une seule fois, on rit et on a l’estomac qui se tord. On se met à rêver à côté d’Etienne, on se glisse dans la peau d’Anna. L’écrivain a su rendre son histoire réelle, au travers d’un roman émouvant sur les premiers émois, sur les premières découvertes, sur la vie.
Un roman plein de bons sentiments, une romance douce et tendre. Une balade ensoleillée dans les rues parisiennes. Laissez vous charmer par l’histoire d’Anna et Etienne.
Voici tout ce que je sais de la France : Amélie Poulain, le Moulin-Rouge. Je connais la tour Eiffel et l’Arc de triomphe, bien que je n’aie aucune idée de leur utilité, ni à l’un ni à l’autre. Il y a aussi Napoléon, Marie-Antoinette, et des tas de rois nommés Louis. Je ne suis pas sûre de ce qu’ils ont fait, eux non plus, mais je pense que ça a rapport avec la Révolution française et la prise de la Bastille. Le musée d’art s’appelle le Louvre, a la forme d’une pyramide, et abrite Mona Lisa ainsi que la statue de cette femme sans bras. Et il y a des cafés, ou bistrots, ou peu importe comment ils les appellent ici, à chaque coin de rue. Les gens y mangent bien, boivent beaucoup de vin et fument beaucoup de cigarettes.
J’ai aussi entendu dire qu’ils n’aimaient pas les Américains. Ni les baskets blanches.***** ***** ***** ***** ***** *****
Je baisse les yeux et m’étonne de découvrir un petit cercle de pierre. En son centre se trouve une étoile entourée d’un médaillon de bronze octogonal. Des mots sont gravés dans la pierre, tout autour du cercle : POINT ZÉRO DES ROUTES DE FRANCE.
— Mademoiselle Oliphant, vous vous tenez à l’endroit précis d’où sont calculées toutes les distances avec les autres villes de France. C’est ici que tout commence.
Je relève la tête. Il sourit.
— Bienvenue à Paris, Anna. Je suis content que tu sois là.