Pour les millions de personnes dont la vie est menacée en raison d’une réglementation défaillante du commerce mondial des armes, la protection a fait un pas de géant jeudi 25 septembre 2014, a déclaré Amnesty International alors que le Traité sur le commerce des armes (TCA) s’apprête à dépasser les 50 ratifications nécessaires pour que puisse démarrer le compte à rebours de 90 jours avant son entrée en vigueur.
L’Argentine, les Bahamas, le Portugal, la République tchèque, Sainte-Lucie, le Sénégal et l’Uruguay devraient être les prochains États à confirmer leur ratification du traité, lors d’une cérémonie qui se tiendra à l’ONU, à New York. Le TCA a désormais toute chance de s’inscrire dans le droit international le 25 décembre 2014, et de prendre force de loi pour tous les pays qui l’auront ratifié d’ici là.
"Le combat pour que le flux irresponsable d’armes cesse d’occasionner des souffrances prend un nouveau tournant. D’ici à la fin de l’année, une réglementation internationale robuste permettra d’empêcher que des armes arrivent entre les mains de ceux qui bafouent les droits humains. Cette avancée remarquable n’aurait pas été possible sans le soutien de plus d’un million de personnes qui ont aidé à maintenir la pression sur les gouvernements et qui ont dit "ça suffit, il faut arrêter de fournir des armes qui contribuent aux atrocités et aux violences", a déclaré Salil Shetty, le secrétaire général d’Amnesty International.
Depuis le milieu des années 1990 Amnesty International n’a cessé de faire pression et de se mobiliser pour un tel traité. Au moins un demi-million de personnes meurent chaque année, en moyenne, et plusieurs millions d’autres sont blessées, violées et forcées de partir de chez elles du fait de la faible réglementation du commerce mondial des armes.