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Friche de la belle de mai, 27 septembre 2014.
Dernière soirée à l’affluence nettement plus élevée que la veille, ça promet coté ambiance avec quelques groupes bien accueillis et beaucoup de dj’s ensuite.
Les premiers à se produire au Cabaret sont Monaufauna, un trio Luxembourgeois mené par une jeune songwriteuse aussi timide dans ses interventions que convaincante au chant, avec un timbre qui n’est pas sans rappeler Lykke Li.
Elle est accompagnée d’un batteur et d’un bidouilleur de sons qui lui distillent un écrin trip hop/downtempo qui se marie bien à ses aspirations folk.
Le public venu progressivement semble apprécier ce petit moment calme et sans prétention.
Toujours au cabaret, Kid Francescoli joue à domicile et en trio avec un batteur et surtout la fameuse Julia qui chante sur son album plébiscité un peu partout.
Un live décomplexé qui rend enfin justice à son virage electro-pop entamé depuis quelques années déjà.
D’entrée le très Chromatics "Does she" happe le public venu en masse, qui dandine joyeusement que l’instrumental "Prince Vince" et fait un triomphe au plus ancien "One moment" à l’entêtant "Disco queen" et au hit viral de l’an dernier "Blow up".
La soirée est idéalement lancée, on rejoint la grande scène de la Cartonnerie pour s’en prendre plein les yeux et les oreilles.
Trentemøller et son groupe administrent la première grosse claque avec un concert blitzkrieg, avec plusieurs musiciens et chanteuses.
Alors que tant de groupes à guitares se mettent aux synthés avec plus ou moins de bonheur, le dj Danois propose en live le chemin inverse, et n’a rien à envier à des formations du style Death In Vegas ou Massive Attack.
New wave tendance goth et rock psyché sont les mots clés de cette musique hybride, avec une montée en puissance assez impressionnante de maîtrise, qui jouent avec les limites acoustiques de la salle déplorés la veille.
Très content de voir qu’il inclue encore dans son set l’hypnotique "Moan" avec son break dévastateur et sa fin presque ska, au milieu de bombes récentes tout aussi prenantes.
A ce moment de la soirée quelque soit la scène les dj sets et live electro sont présents dans chaque scène.
Ce parti pris qui s’est accentué ces derniers années a dissuadé pas mal de vieux habitués de Marsatac mais rafle la mise chez un public plus jeune et motivé pour danser jusqu’à l’aube.
Etienne De Crecy vient présenter avec son comparse Alex Gopher la troisième mouture de Super Discount quelques années après un passage encore dans les mémoires.
Finies les cases façon "académie des neuf" le visuel 2014 est plus sobre en apparence mais va encore nous en faire voir de toutes les couleurs avec des mutations graphiques assez épatantes.
Musicalement l’expérience fait la différence avec une house classique et hédoniste, des productions récentes comme "Cut The Crap", un autre inédit aux vocoder très Daft à une nouvelle version de "Fast track" avec également un clin d’œil au fameux "prix choc".
Au fur à mesure que le son se durcit le logo se pare de couleurs plus monochromes, prélude à la messe noire de Gesaffelstein, sensation incontestable de ce dernier soir.
Un seul album et quelques maxis à son actif mais des nombreux passages dans la plupart des gros festivals electro et rock, un engouement qui se comprend assez rapidement tant ses productions sont faites pour être écoutées très fort.
Un son brutal et froid, avec une force de frappe chirurgicale qui rappellent les meilleurs du genre, The Hacker en tête, avec peut être un bémol sur certaines transitions et moments d’accalmie un peu convenus.
La soirée se termine en ce qui nous concerne dans Cabaret plein comme un œuf avec Acid Arab, le duo de dj qui a comme mérite de ne pas tromper sur la marchandise.
Comme leur nom l’indique, le set mélange avec talent et subtilité electro et musique orientale à la Omar Souleyman dans une transe idéale avant de quitter les lieux.
Classé dans:live review