Si j’ai mis autant de temps à publier ce premier article d’une longue série à venir, c’est tout simplement parce que je ne savais pas comment m’organiser : avec 2690 clichés ( dont 1755 attribués à Musclor…. aheum ), difficile de décider lesquels conserver pour vous présenter au mieux notre semaine de vacances en Crète !
Or j’imagine que la perspective d’attendre quarante-douze minutes que la page de l’article se charge dans votre navigateur ne vous enchante guère. J’ai donc décidé que chaque journée passée sur l’île grecque serait découpée en plusieurs articles. Voici donc le tout premier d’une looongue série de billets, qui je l’espère, vous donnera envie de visiter la Crète de long en large !
Pour la petite histoire, nous avons réservé l’ensemble de notre séjour dix jours avant notre départ. Nous avons recherché les meilleurs prix et nous sommes mis d’accord sur une "formule" de voyage : nous prendrions nos 2 billets d’avion aller-retour, un hôtel juste pour copuler dormir et une location de voiture pour la semaine. Ainsi nous serions parfaitement libres de nos mouvements : pas question pour nous de passer la majeure partie du temps dans un hôtel-club en pension complète, nous voulions être totalement immergés dans la culture crétoise. Pour 800€ à deux, nous avons trouvé nos 2 AR + l’ hôtel ( chez Voyages-sncf ) ainsi que la location d’une citadine climatisée ( Firefly ). J’avais anticipé le voyage en achetant le guide du Petit Futé dédié à l’île afin de dégoter les bonnes adresses de restaurants et les lieux à voir en priorité. Une semaine, ça passe tellement vite !
Le jour du départ, j’étais excitée comme pas deux. Jusqu’à apprendre que le vol était retardé d’une heure, que le duty-free français ne vendait pas de clopes détaxées et que la compagnie Aegean Airlines ( l’ Air France grec )( sans les grèves ) nous facturait 45€ pour notre unique valise qui n’était pas comprise dans le prix des billets. Mon excitation est retombée un tantinet.
Notre avion a finalement décollé de Roissy à 18h40 pour une arrivée 3 heures plus tard à Héraklion. Je passe rapidement sur les périodes d’atterrissage et décollage où je ne saurais dire qui , de Musclor ou de moi, serrait le plus les fesses en faisant des prières à la sainte Vierge. Bref.
Le pied à peine posé sur le sol grec et après avoir récupéré notre unique valise, il a fallu dénicher le petit comptoir de Firefly en-dehors de l’aéroport…qui s’est avéré fermé. Grâce aux précieuses indications d’un loueur de voitures concurrent, nous apprîmes que nous devions nous rendre au comptoir Hertz, situé DANS l’aéroport. Nouvelle course avec la valoche. Je dépose une caution de 1000€ et me prend 29€ de frais pour avoir récupéré les clés après 22h. Grumpf.
Je téléphone à l’hôtel pour les prévenir que nous arriverons vers minuit. Le type qui décroche ne comprend rien à mon anglais. C’est malheureusement réciproque. Il baragouine une phrase avec "sa soeur que je dois rappeler dès qu’on arrive". Bref je pane rien. Grumpf.
Nous récupérons notre Toyota Yaris blanche, titine officielle pour sept jours. Je suis la seule conductrice autorisée à piloter l’engin pendant la semaine : à moi la découverte du pilotage grec ! D’ailleurs, il faut savoir plusieurs choses si vous prenez le volant en Crète :
- Les priorités à droite n’existent pas. Pas la peine d’attendre que le crétin de droite daigne passer alors que tu t’es arrêté, il passera pas.
- La bande d’arrêt d’urgence est une voie de circulation. Si un mec arrive derrière toi, tu dois te déporter sur la bande d’arrêt d’urgence pour le laisser doubler. Ouais : c’est bizarre et un poil dangereux. Et si tu daignes pas bouger tes roues sur le bas-côté, tu te fais enguirlander.
- Il n’y a qu’une seule grande route en Crète, gratuite, qui longe la côté Nord en passant par Héraklion et Rethymnon. Tout le reste, c’est de la petite départementale ou du chemin de terre.
Avec Musclor, on a regretté de ne pas avoir loué un 4×4 dès le premier soir. On s’est planté de sortie sur la "fameuse" grande route et avons terminé notre course dans un chemin de terre en bordure de ravin, en pleine nuit, avec une Yaris. Nouveau serrage de fesses. Finalement nous finissons par arriver à Agia Pelagia et à trouver l’Hôtel Belvedere , ( sans avoir téléphoné à la soeur de personne ) notre lieu de villégiature. Il fera l’objet d’un article dédié sur le blog.
Inutile de dire qu’on a dormi comme des loirs cette nuit-là ^^
Le lendemain, réveil à 8h00 pour profiter de notre première journée ! Pendant notre petit-déjeuner ( compris dans notre hébergement ) infâme pour ma part mais correct pour Musclor, nous décidons de nous rendre à RETHYMNON. Mais avant cela, petit détour obligatoire par la plage située à 100 mètres de notre hôtel pour nous délecter d’une superbe vue avant de prendre la route :
Plage d’Agia Pelagia
Après une heure de route, nous arrivons dans la 3ème ville crétoise, qui compte 35000 âmes. Nous garons Titine en contrebas de la forteresse vénitienne et après mes supplications, nous partons en quête d’une paire de lunettes de soleil et de chaussures de marche ( à ma connaissance je ne suis jamais partie en voyage sans oublier une chose a minima ^^ ).
En contrebas de la forteresse vénitienne
Dans une ruelle déserte, en quête de lunettes et chaussures ^^
J’ai trouvé mes lunettes Burberry ( à 5 euros…hum ^^ ) et mes toutes nouvelles Adidas, j’arrête donc d’emmerder Musclor. Nous déambulons ensuite dans les petites rues de Rethymnon, en passant par le port vénitien.
L’avantage de voyager en septembre, c’est que même les lieux très touristiques ne sont pas bondés. Ce qui n’empêche pas les serveurs de nombreux restaurants côtiers d’essayer de t’alpaguer pour manger du poulpe ( = octopus ). NO WAY.
Le port vénitien
Nous nous émerveillons de la couleur et la transparence des eaux qui viennent frapper les rochers. Dans ma tête, je pense déjà aux futures baignades qui nous attendent. Musclor lui, ne rêve que de découvrir les merveilles terrestres que renferme l’île…
Nous nous enfonçons petit à petit dans les ruelles étroites de la ville. Les vieilles pierres côtoient des fleurs aux couleurs vives. Les terrasses sont prises d’assaut par des touristes assoiffés. Pourtant, il ne fait "que" 28°C.
Nous profitons que la plupart des touristes aient déserté pour effectuer un petit passage obligé par la fontaine vénitienne construite en 1629 en hommage à la Grèce et à Venise : la fontaine Rimondi.
Une véritable chance de pouvoir figurer sur la photo ( presque ) seule puisqu’en repassant devant à plusieurs reprises durant notre séjour, nous avons pu constater que se faire photographier seul devant cette fontaine relevait de la gageure.
Devant la fontaine Rimondi
C’est déjà l’heure de déjeuner ! Dans la rubrique "bon et pas cher" de notre Petit Futé, nous repérons immédiatement le LEMONOKIPOS qui nous promet des mets traditionnels pour des prix riquiquis.
Nous n’avons aucun mal à le trouver puisque son jardin donne directement sur la place Mikrasiaton. Son nom signifie "le jardin des citronniers" et c’est avec ravissement que nous prenons place à l’ombre de ceux-ci :
Dès l’apéro, nous voulons nous immerger dans la gastronomie crétoise. Malgré mes protestations, Musclor opte pour un raki ( qui est un digestif et pas un apéritif ! ) tandis que je choisis de goûter à la bière locale, qui deviendra ma boisson de prédilection du séjour avec l’ouzo. Elle est blonde, elle est goutûe et peu chère, voici ma nouvelle meilleure amie :
la MYTHOS !
Pendant que nos entrées se préparent, Musclor et moi digressons autour de nos futures visites. Le-dit Musclor a un peu les miquettes de constater que les Crétois ne parlent quasiment pas français, mais baragouinent pas mal l’ anglais . Il décide alors de plonger le nez direct dans son petit Dico du Routard acheté en speed à l’aéroport de Roissy. Grâce à Musclor , nous serons alors capable de remercier et de demander l’addition en grec, en un temps record. ( surtout pour lui en fait… moi j’ai mis deux heures à articuler correctement efkharisto )
Notre entrée arrive , nous nous partageons des petits pains à l’ail absolument délicieux :
En plat, nous choisissons une moussaka ainsi qu’un sfougato traditionnel, une omelette aux courgettes, pommes de terre, oignons et fromage crétois. C’est une idée originale ( et fastoche ) d’omelette, je pense pouvoir la refaire à la maison !
Sfougato
Moussaka
Après avoir dégusté ces savoureux plats qui augurent d’un pétage de bide en règle pendant la semaine, nous nous acquittons de 26€ avant de repartir dans les petites rues de Rethymnon. Nous y croiserons plusieurs curiosités, dont un chien en mode carpette :
chien local ( au moins c’est pas touristique comme attraction ^^ )
Nous nous dirigerons ensuite vers Le Musée Archéologique, situé tout juste à côté de l’entrée de la Forteresse Vénitienne.