Le lamivudine (Epivir®), est un analogue nucléosidique utilisé en association avec d’autres médicaments antirétroviraux pour traiter le VIH. Son principe, prendre le contrôle des cellules
Le Dr Gobee Logan, médecin au Libéria, se retrouvant submergé par le nombre de patients infectés par le virus Ebola a tenté en désespoir de cause d’administrer ce médicament anti-VIH à 15 de ses patients. 12 ont survécu, soit un taux de survie bien supérieur au taux de 30% actuellement constaté. Ces patients avaient reçu ce traitement dans les 5 jours de l’infection, alors que les patients décédés entre 5 et 8 jours après.
Le Dr Logan est conscient des effets indésirables de la lamivudine, dont des nausées, maux de tête, des diarrhées et des vomissements, des effets, qui dans le cas du traitement anti-VIH sont jugés moins importants que les bénéfices. Seule une véritable étude contrôlée randomisée contre placebo pourra en prouver l’efficacité contre Ebola, le médecinen est conscient. Néanmoins, il déclare sur CNN : » Nos proches sont en train de mourir et il faudrait attendre les études ? », « L’objectif est de faire tout mon possible en tant que médecin pour sauver la vie de certains patients », ajoute-t-il.
Au 21 septembre, 6.262 cas de maladie à virus Ebola dont 2.917 décès ont été recensés en Guinée, au Liberia, au Nigeria et en Sierra Leone. 373 professionnels de santé ont été touchés, dont 208 décès. L’épidémie continue d’augmenter rapidement : Ces 2 derniers jours, l’OMS rapporte 915 nouveaux cas et 287 décès. Une étude récente de la WHO Ebola Response Team prévoit plus de 20.000 nouveaux cas en novembre 2014.
Sources: CNN Doctor treats Ebola with HIV drug in Liberia — seemingly successfully et ECDC outbreak of Ebola virus disease in West Africa
(Visuel@ OMS/T. Jasarevic “Equipe de soignants à Conakry”)