qui va de regard en regard, demandeur
(moins avec les lèvres qu’avec les yeux),
et dit merci à la cendre quand la cendre
est seule à pouvoir encore témoigner d’une ardeur
qui fut (et qui s’est faite nuage, buée),
ramasseur de secrets, de liesses et qui
s’efforce de maintenir au-dessus du froid
cela qui s’éteint dans la grisaille des yeux.
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André Schmitz (né à Erneuville, Belgique en 1929) – Le ramasseur de feu (1984)