- qu’une mère peut interrompre partiellement ou totalement son activité pendant trois ans, moyennant une allocation versée par la Caisse d'allocations familiales allant jusqu'à 530 euros mensuels. Ça s’appelle le congé parental, que les mamans pouvaient prendre pour deux. Une réforme a déjà été votée cet été afin de ramener ce droit à deux ans et demi pour les femmes, et, à partir du 1er octobre, les pères pourront le prendre pendant 6 mois, ce qui, si on additionne, donne toujours trois ans de droit. Il semblerait que le gouvernement envisage d’aller encore plus loin dès 2015 en accordant un an et demi de congé à chacun des parents. Officiellement, on met en avant la fameuse égalité hommes-femmes. Mais c’est sans doute plus rusé que ça, sans doute un peu pernicieux aussi. Le ministère connaît les chiffres et les habitudes. Les têtes pensantes ont dû supposer que les hommes seraient peu nombreux à faire valoir ce droit, et, même si 18 mois et 18 mois équivalent aux trois ans initiaux, si les pères ne prennent pas le congé, que se passera-t-il ? Des économies ! Et pour les mères qui l’auraient souhaité, congé parental réduit de moitié. L’idée d’un forfait ouvert de trois ans pour n’importe quelle famille, quelle que soit sa structure, et ses choix, eut été, peut-être, une idée moderne et équitable. Lorsque je dis peut-être, c’est juste pour dulcifier, mais on peut relire la phrase en l’omettant.
- que la Seine-Saint-Denis, qui connaît une forte croissance du nombre d'élèves, est confrontée à un déficit structurel, c’est ainsi qu’il faut dire. En clair, la main-d’œuvre manque. Pas assez d’instits. No profs. Ni Dieu, ni maîtres, sauf si Dieu est là, quelque part au-dessus du 93. Département déjà désertifié dans les secteurs du médical et du paramédical, problèmes de transports, de logement et mauvaise réputation neuf-trois, il semblerait que 300 postes contractuels d'instituteurs remplaçants ont été proposés. A qui ? Comment ? A tout détenteur d'un Master 1, peu importe qu’il sache faire classe ou des crêpes sans grumeaux. Et par téléphone, oui, par téléphone. Donc, si votre profil ressemble à celui d’un candidat potentiel, vous pourriez recevoir un petit coup de fil de Pôle emploi. Si la situation se dégrade, on ne vous proposera, tout de même, peut-être pas, une prime de 10 000 euros à la signature. Lorsque je dis peut-être pas, c’est juste pour dulcifier, mais on peut relire la phrase en l’omettant.
- que vendredi dernier, les députés ont voté un amendement écologiste au projet de loi sur la transition énergétique qui prévoit de punir les fabricants qui planifient intentionnellement un nombre d'utilisation limité d'un objet, notamment les appareils électroniques. Restera à déterminer quand l’abus sera effectivement abusif, sans doute en comparant les produits avec ceux des concurrents. La tâche semble, vue d’ici, d’une simplicité simplissime, n’est-il pas ? Fini le CDD de nos appareils, alors ? Feue, la désormais fameuse obsolescence programmée qui n’a évidemment qu’un seul but pour le fabricant, vendre un nouveau produit ? Car ce n’est que cet objectif qui est visé. Sauf. Sauf si on estime à un pourcentage compris entre peu et pas beaucoup, que certains vendeurs ou certaines vendeuses vendraient un produit à l’obsolescence réduite par timidité, n’osant pas demander le numéro du client ou de la cliente sur lequel ou sur laquelle ils ou elles auraient craqué, afin de le ou de la faire revenir, pour, peut-être, vivre heureux et avoir de nombreux enfants. Lorsque je dis peut-être, c’est juste pour dulcifier, mais on peut relire la phrase en l’omettant.
lundi 29 septembre 2014