Critiques Séries : Doctor Who (2005). Saison 8. Episode 6.

Publié le 28 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Doctor Who (2005) // Saison 8. Episode 6. The Caretaker.


Petit à petit Twelve est en train de réclamer la place qui lui est due et c’est une très bonne idée. En effet, si Clara est clairement un personnage très important cette année pour Doctor Who, la série cherche enfin depuis l’épisode précédent à donner du sens à l’arrivée de Peter Capaldi dans la série. Cet épisode, écrit par Gareth Roberts (« The Unicorn and the Wasp ») et Steven Moffat, était particulièrement divertissant, enchaînant les séquences amusantes et quelque chose d’aventureux qui change énormément de ce que l’on avait pu voir précédemment dans la série (et je parle de la saison 7). Bien évidemment que Steven Moffat garde en tête le fait que Doctor Who doit être une série avec de l’évènement et de grandes surprises mais il n’oublie pas non plus de faire évoluer notre héros et de lui donner quelque chose en plus. Je pense que la participation de Steven Moffat dans les scripts depuis « Listen » n’est pas une mauvaise idée. Il parvient à mettre sa propre patte et surtout à instaurer une vraie continuité que je n’attendais pas nécessairement. « The Caretaker » est donc un solide épisode qui nous envoie sur Terre. Le but n’est pas de nous envoyer aux confins de la galaxie. Nous avons donc l’alter-ego du Doctor, John Smith, qui doit s’infiltrer en tant que gardien de l’école de Clara afin de sauver la Terre d’un alien légèrement perdu connu sous le nom de Skovox Blitzer.

Vu comme ça, cet épisode est assez classique mais tout au long il y a de petites trouvailles qui nous donne l’impression d’être dans un épisode de Sherlock Holmes. Je sais bien que Steven Moffat travaille sur Sherlock dont il est le co-créateur mais il donne aussi à Doctor Who un peu de son héros emblématique de la littérature anglaise. Je dois avouer que j’aime bien cette ambiance de série d’aventures qui est un peu policière, un peu fantastique, un peu déjanté, un peu de tout. C’est un vrai pot pourri et cet épisode est une très belle synthèse de ce qui fonctionne bien dans cette série. Au fond cela aurait très bien pu être un épisode assez faible car il n’y a pas de grandes recherches dans le scénario, tout reste à l’état presque brut, très simpliste, sans que rien ne soit vraiment creuser. C’est dommage vu comme ça, mais d’un autre côté cet épisode m’a beaucoup plu pour ce qu’il tente de faire des personnages. Que cela soit Twelve ou encore Clara dont la relation avec Danny ne cesse d’évoluer (ce qui permet de donner aussi une chance de voir ce que cela peut donner sur la longueur). Pour le moment je suis curieux, mais il va falloir rapidement donner un sens au personnage au risque de me perdre, tout simplement.

Du coup, c’était un moyen pour Twelve de se retrouver sur le devant de la scène et c’est pile poil ce que j’aime dans Doctor Who. Ce qui complique cet épisode c’est peut-être la relation qui lie Clara avec Twelve. Au fond, Doctor Who ne cherche pas à transformer ces deux là en un duo comme l’on a déjà pu en voir par le passé dans la série. Je ne suis pas contre, bien au contraire. En effet, le tout fonctionne très bien vu comme ça car justement les scénaristes savent très bien s’amuser de toutes ces histoires. Avec deux hommes dans la vie de Clara, le Doctor et Danny, forcément que Doctor Who fait le choix de laisser un peu de côté Clara et Danny afin de se concentrer un peu plus sur la place du Doctor dans tout ça. Ils ont tous les deux un besoin différent, une attente différente de la part de Clara. En tout cas, cet épisode cherche à nous envoyer dans la direction lancée depuis l’épisode précédent, une lancée qui me plaît énormément et qui fonctionne. En somme, que demander de plus. Je sais que certains verront dans cet épisode, comme dans le précédent, quelque chose de trop léger car il n’y a pas suffisamment de mystères dans lesquels mordre mais peut-être que Steven Moffat peut nous surprendre maintenant et nous faire des épisodes plus léger, moins mythologiquement forts (même s’il ne se prive pas malgré tout de nous introduire deux ou trois éléments que l’on va suivre au fil des épisodes par la suite).

Note : 7.5/10. En bref, j’ai une fois de plus bien aimé cette aventure.