Le climat ne semble pas si particulier que cela mais il y a aussi une abondante floraison de roses trémières qui n'ont rien à envier à ceux de l'île d'Aix et un figuier aux fruits juteux et délicieux se courbait sur la petite rue qui mène à l'ancienne demeure du Docteur Gachet.
Le jardin toujours foisonnant apparaît dans trois tableaux de Vincent van Gogh conservés à Paris, au musée d'Orsay. Dans Le jardin du docteur Paul Gachet, le peintre représente des espèces d'allure méditerranéenne — des thuyas interprétés en cyprès, un yucca qui devient aloès —, secouées sur un ciel tourmenté par les bourrasques d'un vent aussi violent que le mistral.
Simultanément, il fréquente les ateliers d'artistes, reprend le dessin et la peinture, s'initie à la gravure. Un jour il découvre Auvers-sur-Oise, désormais à une heure de Paris avec l'ouverture d'une ligne de chemin de fer. La santé fragile de son épouse est l'alibi justifiant l'achat de la grande maison en 1872.
Il devient le médecin de famille de Camille Pissarro, qui vit à Pontoise. Il lui présente Paul Cézanne, et Armand Guillaumin. En 1890, il accueille Vincent van Gogh, qui réalise chez lui plusieurs tableaux et son unique eau-forte : l'Homme à la pipe, Portrait du docteur Gachet dont une reproduction est visible à l'étage qui abrite aussi l'atelier.