Born to Race 2 : Fast Track // De Alex Ranarivelo. Avec Brett Davern et Beau Mirchoff.
Je dois avouer que c’est tout de même cocasse de réunir Brett Davern et Beau Mirchoff dans un film alors que les deux sont partenaires à l’écran dans la comédie de MTV : Awkward. Le premier volet de Born to Race était un film de courses de voiture sans grande originalité, mis en scène de façon très médiocre par un Alex Ranarivelo qui n’était finalement pas si inspiré que ça. Sauf que le résultat de ce second volet c’est qu’il confirme ce que je pouvais penser de cette franchise et de sa vacuité la plus désolante. J’adore les films de courses de voiture, preuve en est j’ai beaucoup aimé dernièrement Need for Speed mais aussi aussi pu apprécier des films comme Death to Race : La Course de la Mort (avec Jason Statham) qui nous proposait au moins quelque chose de légèrement différent dans le registre avec un enjeu moins simpliste et donc bien plus efficace. Au scénario, toujours Steve Sarno, déjà l’origine du premier volet. Mais c’est au fond une bonne idée que de garder les mêmes personnes derrière la mise en scène et l’écriture ce qui permet de rester dans la continuité de ce qui avait déjà été proposé précédemment puisque de toute façon le résultat c’est tout autre chose.
Chaque année aux États-Unis, la plus prestigieuse école de conduite du Monde rassemble les meilleurs talents de la planète pour une compétition acharnée. Sur 3 000 candidats, seulement une poignée pourra intégrer l’élite. Parmi eux, Danny Krueger, jeune surdoué ascendant tête brûlée. A bord de son bolide, il enchaîne les performances de haut vol. Mais lors des phases finales, son équipier se tue dans un spectaculaire accident. Pour continuer la compétition, il est contraint de faire équipe avec son pire ennemi. Seul et désorienté, Danny va devoir sortir le grand jeu pour remporter la victoire…
L’histoire de ce second volet ne cherche pas à être plus originale que le précédent. On se retrouve donc avec des rivalités entre deux garçons qui vont devoir cohabiter et cela tombe bien puisque ce sont les personnages incarnés par nos deux héros de Awkward. C’est plutôt sympathique à certains moments, notamment car Born to Race 2 semble s’amuser mais le film n’assume pas son propre ridicule et c’est bien évidemment quelque chose qui me déçoit tout particulièrement. Les personnages sont donc tous plus médiocre les uns que les autres, des caricatures du monde des courses de voiture sans qu’il n’y ait de vraie originalité là dessous. Au moins ils auraient pu nous coller un petit twist un peu plus intéressant histoire de ne pas nous donner l’impression de perdre notre temps. Mais je veux bien que le scénario de Steve Sarno soit mauvais, il fallait bien se rattraper sur quelque chose. Quand j’ai lancé Born to Race 2, je m’attendais donc à un film de courses de voiture divertissant et j’ai eu les courses de voiture, le divertissement à moitié mais aussi l’ennui le plus total. Car oui, ça roupille en long et en large quand on n’est pas en train de brûler de la gomme sur l’asphalte.
Les scènes de course ne sont pas parfaites non plus. Alex Ranarivelo n’a pas une filmographie suffisamment étayée pour que j’y vois un bon réalisateur mais ce qu’il fait de son film est juste un peu trop plat à mon goût. Là où Justin Lin donne de l’envergure aux scènes de courses dans Fast & Furious par exemple, ici on n’a plus rien. Les mouvements, la caméra est aussi statique et ennuyeuse qu’un balai dans un seau d’eau. Vous avez probablement compris que ce n’est pas du tout avec ça que l’on va être sauvés. Bien au contraire, j’ai l’impression que c’est de la régression cinématographique. Cependant, je dois aussi comprendre que Born to Race 2 n’est pas un film qui était fait pour le cinéma mais uniquement pour les gens à la recherche de divertissements sans prise de tête au rayon DVD. En espérant que leurs yeux ont évité le DVD de Born to Race 2 car il y avait tellement mieux à faire que forcément je ne peux que vous conseiller de regarder Need for Speed qui, même en se prenant un peu trop au sérieux à mon goût, restait malgré tout divertissant car on ne s’y ennuie pas du tout.
Note : 2/10. En bref, une suite ratée à une mauvaise franchise.
Date de sortie : Directement en DVD - 29 mai 2014