Cette demande des journaux que des musulmans viennent critiquer en public des terroristes qui leur sont aussi proches que Breivick pour moi, cette idée d’une sorte de repentance à l’envers, alors qu’on ne l’exige pas d’autres religions en France qui peuvent avoir soutenu des actes inqualifiables, est un peu suspecte. Il y a comme un côté obligé à l’exercice, une sorte de soupçon, comme si on les suspectait d’être une cinquième colonne devant constamment prouver son allégeance à la république, même après des générations de présence.
Cette demande est aussi incongrue que ces séances de repentance nationale à propos d’un temps que la majorité des français n’ont pas connu, alors qu’il faudrait laisser place à l’histoire.
On ne sait pas ce que représente ces ennemis, qui ne sont pas au niveau des états occidentaux, ni en armes, ni en moyens, et si providentiels pour demeurer présents dans chaos que nous avons contribué à créer. Cela tient parfois de 1984, l’ennemi dont personne ne sait s’il existe vraiment, est indispensable à la cohésion, et permet de dériver les tensions internes vers l’extérieur.