Le PDG de Bricorama fut un des fers de lance de l'ouverture dominicale.
M. Jean-Claude Bourrelier a bataillé de nombreuses années pour avoir l'autorisation d'ouvrir le dimanche ses magasins de bricolage, au point d'enfreindre sciemment les lois et les règlements en vigueur et de manipuler certains salariés.
Pour ces actes de délinquance, il a bien entendu été condamné plusieurs fois en justice. Mais le gouvernement "socialiste" a doublement récompensé ce soldat du néolibéralisme en lui décernant la légion d'honneur, et surtout en publiant un décret qui autorise l'ouverture dominicale des enseignes de bricolage.
Dans ce dossier, nonobstant la défaite idéologique du PS en rase campagne, le pouvoir "socialiste" a montré son peu d'empressement à faire respecter le droit du travail. Ce faisant, il a donné un signe d'encouragement au patronat à œuvrer dans ce sens... D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si le MEDEF a proposé des mesures qui ramèneraient le droit du travail dans l'état où il était avant le XXème siècle.
Quelques mois plus tard, comme le signale l'ami GdeC des Echos de la gauchosphère, le patron de Bricorama semble revenu de ses illusions dominicales :
« L'analyse des chiffres montre qu'au cumul depuis le début de l'année, nous n'avons reçu que le même nombre de clients qu'en 2013 alors que nous avons le bénéfice de l'ouverture du dimanche »
Pour autant, ce patron n'en est pas encore à rejoindre ses confrères qui militent pour le repos dominical. Peut-être poussera-t-il plus loin l'analyse en prenant conscience que le pouvoir d'achat des salariés, fonctionnaires et chômeurs ne dépend pas du nombre de jours ouvrés ?