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"Je me sens parfois comme une feuille sur un torrent. Elle peut tournoyer, tourbillonner et se retourner, mais elle va toujours de l'avant." Daniel Boone
Ce que j'ai aimé :
L'écrivian Jack Waterman est un homme qui aime les chats et les écrivains comme Brautigan, Gabrielle Roy, Boris Vian, Hemingway. Entre deux livres. il décide de partir à la recherche de son frère Théo dont il a perdu la trace depuis dix ans, entraînant dans son road-movie une jeune femme métisse indienne, surnommée "La grande sauterelle". L'un et l'autre vont s'apprivoiser au fil du voyage, se découvrir, se disputer. Chacun a ses manies, celle de Jack étant de ne pouvoir s'empêcher de parler aux vieils hommes au bord des fleuves ou des rivières. Ensemble ils écoutent des ballades comme "No roots in rambling" de Jerry Jeff Walker.
Jerry Jeff Walker : No roots in ramblin'
http://www.musicme.com/Jerry-Jeff-Walker/titres/No-Roots-In-Ramblin%27-t198554.html
Mais c'est aussi leur pays qu'ils explorent en faisant des haltes dans tous les musées consacrés à l'histoire du Canada et aux conflits entre blancs et indiens. La jeune femme veut explorer ses origines, à l'affût de son identité perdue dans un pays métissé.
La quête est ainsi au coeur du roman : quête de Théo, mais aussi quête des émigrants, des voyageurs comme Théo, de l'identité, du passé, et même si cette quête est vouée bien souvent à être déçue, elle permet la liberté et permet d'avancer.
"Ils étaient partis de Gaspé, où Jacques Cartier avait découvert le Canada, et ils avaient suivi le fleuve Saint Laurent et les Grands Lacs, et ensuite le vieux Mississippi, le Père des eaux, jusqu'à Saint Louis, et puis ils avaient emprunté la Piste de l'Oregon et, sur la trace des émigrants du XIXè sicècle qui avaient formé des caravanes pour se metrre à la recherche du Paradis Perdu avec leurs chariots tirés par des boeufs, ils avaient parcouru les grandes plaines, franchi la ligne d epartage des eaux et les montagnes Rocheuses, traversé les rivières et le désert et encore d'autres montagnes, et voilà qu'ils arriviaent à San Francisco." p. 280
Ce que j'ai moins aimé :
- Disons surtout que j'ai moins aimé que "Le vieux chagrin" et "La tournée d'automne", aux thèmes plus poétiques. Ici, le voyage est un peu lassant quelquefois.
Premières phrases :
"Il fut réveillé par le miaulement d'un chat.
Se redressant dans son sac de couchage, il écarta le rideau qui obstruait la fenêtre arrière du minibus Volkswagen : il vit une grande fille maigre qui était vêtue d'une robe de nuit blanche et marchait pieds nus dans l'herbe en dépit du froid ; un petit chat noir courait derrière elle."
Présentation du livre :
Actes sud
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : La tournée d'automne, Le vieux chagrin
D'autres avis :
Papillon ; Karine :) ; Petit Sachem
Volkswagen blues, Jacques Poulin, Actes sud, Babel, 1998,