Chicago P.D. // Saison 2. Episode 1. Call it Macaroni.
L’an dernier, quand débutait Chicago P.D. je dois avouer que j’étais à la fois curieux de voir ce qu’ils pouvaient faire mais j’avais également peur que cela ne soit pas à la hauteur et que cela manque cruellement de ce qui fait le sel d’une série policière originale. Au fil des épisodes la série s’est transformée en une série policière différente des autres, très centrée sur l’aspect terrain du boulot de flic avec des scènes d’action, mais aussi sur la hiérarchie de la police (les affaires internes, les luttes de pouvoir, etc.). On se rapprochait donc énormément de ce que Shawn Ryan peut faire avec le monde de la police (je prenais d’ailleurs souvent comme comparaison The Shield ou The Chicago Code, deux séries du créateur prolifique). Avec la mort de Jin dans le dernier épisode de la saison précédente, forcément il était logique de retrouver Voight devant les autorités. Son badge est en jeu et pour le sauver, il va devoir faire un pari assez risquer. Risqué car vis-à-vis de son leadership, les choses pourraient bien changer. A l’issue de l’épisode, quand il annonce la couleur, tout le monde n’est pas forcément respectueux du choix de Voight d’avoir joué les rats pour les IA (car l’on sait que peu importe pour quelle raison, les IA c’est la bête noire de tous les policiers et collaborés est mal vu).
Je me demande donc comment cela va évoluer mais j’ai aussi beaucoup aimé le petit moment partagé entre Voight et la mère de Jin qui le remercie de l’avoir aidé à réaliser son rêve. Par ailleurs, je pense que Voight joue aussi énormément avec la ligne rouge alors forcément, il ne peut pas trop se plaindre de se retrouver dans toutes les sales situations possibles et imaginables. C’est tout de même assez drôle de voir Chicago P.D. transformée Voight à la fois en saloperie policière mais aussi en quelqu’un qui veut faire aussi bien son boulot. Il a beau abuser de sa place, il sait aussi très bien ce que c’est que d’être flic et à certaines bonnes occasions, il nous le prouve encore une fois. C’est là que l’on se rapproche des univers corrompus de Shawn Ryan dans The Shield et cela change de toutes ces séries policières aseptisées que l’on a la chance de voir actuellement à l’antenne (la dernière en date est tout de même le nouveau spin off de NCIS aussi ennuyeux que ridicule). Peu importe, de toute façon Chicago P.D. se devait aussi de mettre en avant l’histoire de Jin histoire de débuter la saison 2 sur de nouvelles bases et donc celles encore une fois que va mettre en place Voight.
Car mine de rien c’est lui le responsable et le tout fonctionne très bine de ce point de vue là. Pour ce qui est du reste des personnages, les choses sont légèrement différentes. A commencer par Stillwell qui se retrouve forcément dans une bien sale situation grâce ou à cause de Voight (et cela permet encore une fois de venir à bout d’une des intrigues de la première saison) mais de nouvelles perspectives sont amenées à nous. Notamment avec Burgess et son nouveau partenaire ou encore le duo Olinsky et Ruzek. J’aime bien ces deux là, on sent qu’il y a une relation presque de père à fils et c’est ce que j’aime bien. C’est classique mais au fond cela permet aussi de rappeler que Chicago P.D. n’est pas qu’une série sur quelques flics corrompus, c’est avant tout une série de flics qui font du vrai boulot de flic. Parfois un peu sale, mais toujours là pour sortir certains quartiers de la misère des gangs. Finalement, nous avons ici encore un bon épisode de Chicago P.D. qui permet de revenir sur de belles et bonnes bases solides tout en concluant la plupart des intrigues de la première saison qui avaient besoin d’éclaircissements.
Note : 6.5/10. En bref, joli retour pour Chicago P.D..