La livre "le royaume" d’Emmanuel Carrère a reçu quelques mauvaises critiques, dont celles de Bernard Pivot, et Pierre Assouline, qui m’ont beaucoup déçu à cette occasion. Comment ont-ils pu laisser passer un des meilleurs livres de ces dernières années. On dit que Carrère n’a pas de style, mais c’est autre chose, c’est une forme de style qui nous donne le sentiment d’être de plain-pied dans l’histoire, dans la tête de l’auteur, de ses personnages, c’est une empathie partagée, sans distance.
je suis frappé par la qualité de ce livre, qui me semble du niveau d’un nouvel Ernest Renan. L’auteur a fait tout le parcours des chrétiens, d’une croyance littérale, à une recherche de ce qui reste essentiel et vrai dans ces récits de l’évangile de Luc, et les actes des apôtres, qui décrivent la réussite, grâce à des aménagements, de la petite secte de Saul, qui n’était pas la "maison mère".