Présenté à L’Étrange Festival 2014
Titre original : iNumber Number
Note:
Origine : Afrique du Sud
Réalisateur : Donovan Marsh
Distribution : Brandon Auret, Presley Chweneyagae, Brendon Daniels…
Genre : Action/Thriller/Drame
Date de sortie : indéterminé
Le Pitch :
Deux flics déçus du peu de considération et de la corruption de leur hiérarchie décident de tenter un gros coup en s’infiltrant parmi un groupe de gangster chevronnés. Débute alors une aventure rocambolesque où rien ne se passera comme prévu…
La Critique :
On ne peut pas vraiment dire que cela soit au niveau du scénario que iNumber Number se distingue de la concurrence dans la catégorie « Films de flics racailles ». Efficace sans être révolutionnaire, iNumber Number tire son épingle du jeu grâce au jeu de ses acteurs, à la gouaille des dialogues à travers les différents protagonistes, et à un propos sous-jacent assez couillu.
On à parfois l’impression d’assister à la transposition d’un film d’action américain en Afrique mais le réalisateur sauve heureusement les apparence en intégrant d’habile façon, quelques éléments plus locaux dans cette intrigue finalement pas trop mal ficelée. Car en dehors du ressort des scènes d’action, on sent que le film veut transmettre un message et profiter de l’occasion pour proposer deux trois plans audacieux habillés de décors chatoyants et délicieusement glauques.
Mais comme je le disais plus haut, le point fort du film vient de la distribution des acteurs et de leurs rôles au travers de cette associations de malfrats. Tous réunis autour d’une illicite opération dangereuse mais particulièrement juteuse, les bandidos se déclinent sous des formes certes assez stéréotypées, mais jouissive dans le sens où elles remplissent le cahier des charges. Du big boss imposant et pervers au maniaque de la gâchette, le flic infiltré mettra ses nerfs et celui de son collègue à rude épreuve lors d’un parcours ressemblant à un charivari morbide où la descente aux enfers prendra des allures de course de stock cars dopée aux amphétamines.
On pense bien sur au rugueux Viva riva, mais ce qui différencie iNumber Number de ses collègues, c’est qu’il essaye entre deux rixes musclées de se concentrer autour d’un message simple « toute action à ses conséquences…et lorsqu’elles sont mauvaises, il faut accepter d’en payer le prix ». Et c’est certainement là que la dimension politique du film apparait, le caractère assez singulier et la réputation de la vraie police de l’Afrique du Sud donnant alors au propos du film son sens profond. Cela apparait peut-être un peu classique pour le cinéma américain ou européen, mais mis dans le contexte de son pays d’origine, le film prend du coup une signification particulière… La corruption faisant de véritables ravages dans des villes comme Johannesbourg, réputée comme étant l’une des villes les plus violentes du monde. Bref, sous des explosions et des pétarades, iNumber Number fait mouche en proposant un constat alarmant où l’espoir arrive quand même à se ménager une belle fenêtre de luminosité.
@ Pamalach