Il existe des preuves de plus en plus nombreuses du rôle des dromadaires dans la transmission à l’homme et qu’ils sont une source directe ou indirecte de l’infection dans la plupart des cas chez l’Homme. Ainsi, le pic épidémique constaté au printemps dernier pourrait s’expliquer par le caractère cyclique annuel de l’élevage des dromadaires. Les scientifiques des NIH et de l’Université du Colorado apportent ici la preuve expérimentale, sur 3 dromadaires, que ces animaux constituent le principal réservoir et/ou transporteur du coronavirus. Exposés via les yeux, le nez et la gorge au virus isolé à partir d’un patient infecté, les 3 animaux ont développé une infection des voies respiratoires supérieures conforme à ce que les scientifiques avaient déjà observé chez d’autres dromadaires.
L’analyse d’échantillons prélevés sur les chameaux confirme des niveaux élevés de virus dans les sécrétions, principalement du nez, jusqu’à une semaine après l’infection. Les composants du virus restent détectables durant 35 jours.
Ces sécrétions nasales sont une source probable de transmission, pour les personnes en contact les animaux, écrivent les chercheurs, qui suggèrent que la vaccination des dromadaires permettrait de réduire le risque de transmission du MERS-CoV à l’Homme, mais aussi aux autres animaux. Des candidats vaccins, pour l’animal et pour l’Homme sont toujours en cours de développement.
Source: Emerging Infectious Diseases DOI: 10.3201/eid2012.141280
Replication and Shedding of MERS-CoV in Upper Respiratory Tract of Inoculated Dromedary Camels