Mais ce n'est pas important. La seule question importante est : peut-on se tirer de la banalité du mal ?
Après guerre, il y eût consensus. Pour éviter le totalitarisme, il fallait protéger l'homme. En même temps, l'explosion technologique due à la guerre, peut-être aussi ce qu'elle avait détruit, a permis à cette utopie de vivre quelques décennies. Mais le miracle scientifique s'est essoufflé. Et monde d'assistés. Ils ont cru que tout leur était dû. Non seulement ils n'ont pas cherché à relancer l'innovation, mais ils ont exploité la société à leur profit. Et ils ont inventé des théories, marché ou postmodernisme, pour se justifier.
La dernière guerre a fait dire à l'humanité de l'époque : jamais plus ça. On s'est mis d'accord sur un modèle de société. Rien n'est possible sans un tel accord. Quand l'humanité se découvre comme humanité, et pas comme collection d'intérêts individuels, elle parvient à penser. Et, probablement, à se sauver.
Cela va-t-il arriver ? Ou la prise de conscience nécessaire demande un cataclysme ? (à suivre)