En fait, cette vie, c’est un peu comme un dessin animé japonais. Une ode à la douceur et au rire, et encore à la douceur et de nouveau au rire.
Plus je grandis ( 29 ans bientôt, c’est dire si l’arthrose me guette), je me rends compte combien la vie prise avec douceur, émerveillement permet de passer plus facilement entre les gouttes des crasses qu’elle peut aussi nous réserver.
On aimerait capturer le neveu qui court avec sa manière à lui de courir, la petite pépite qu’il y a toujours dans les yeux du grand frère, le profil de la grande sœur…
Toutes tes ces choses qu’ils ne remarquent pas, mais qu’on aimerait graver dans la pierre, sur pellicule, sur film, dans des disques durs secrets pour qu’il ne partent jamais vraiment le moment où.
Être la petite dernière de la famille, c’est se dire qu’on verra les pépites et les profils partir et qu’on restera avec les souvenirs sans pouvoir les tenir dans ses bras.
Heureusement il y a aujourd’hui des cheveux bouclés, des rires d’adolescence, un camion à pédale sur le sol du salon pour réinventer sans cesse ces profils et ces pépites.
Et puis il y a aussi le soir, quand les boucles et les camions sont au pays des rêves pour écrire ensemble un nouveau chapitre ou il n’y a plus de petites sœurs mais des adultes – que ce mot fait peur – mais surtout des compagnons d’une même équipe.
Un arbre généalogique, ce n’est pas seulement des noms dans des cases mais c’est surtout des conseils qu’on aimerait y inscrire, pour la postérité, car ils resteront toujours des petits mots, inscris à l’oral dans nos esprits.
En attendant que le temps des camions et des boucles viennent, on construit encore des souvenirs de fin d’enfance quand un frère et une soeur, ne sont pas encore tout à fait des confrères de parents mais encore un peu des Grands.