Sixième épisode d’un feuilleton qui en comportera une douzaine publiés les lundi, mercredi et vendredi. Il s’agit d’extraits d’un ensemble intitulé Cahier AA de Claude Minière.
Quant à l’énoncé d’une pétition, Antonin Artaud – parce qu’il est en lutte avec Dieu ? – échappe à la compétition des hommes et des hommes comme à celle des femmes et des femmes.
Rodez. Aujourd’hui on construit un « Musée Soulages » à Rodez.
Artaud et la magie : « Mais l’ascétisme ne fait-il pas corps avec la magie véritable, même la plus sale, même la plus noire ? »
Difficile d’imaginer la faim, la soif, l’angoisse, le froid qu’a endurés Artaud dans la période 1939-1945. L’état dans lequel se retrouvaient les hospices d’aliénés…
Étude théâtrale : l’histoire de France 1895-1948 et celle des « syllabes inventées ».
(Artaud marteau de philosophie et de théâtre)
Le plus grand poète français du vingtième siècle n’est pas lu.
Caractéristique du poète : il assume. « Ces tournures, ces expressions mal venues que vous me reprochez, je les ai senties et acceptées. » (lettre à Jacques Rivière, 5 juin 1923)
Le corps en souffrance martèle les planches de dessins et du théâtre. Théâtre des colères errantes. Artaud / Shakespeare.
Préambule : « Le théâtre c’est l’échafaud, la potence, les tranchées, le four crématoire ou l’asile d’aliénés. »
La poésie d’Artaud dit la crispation, le nœud, bonhomme ou agité, des bien-pensants avec le crime de masse.
Certainement Claudel, poète, est plus proche d’Artaud que ne le sera jamais aucun Universitaire. Il faut être capable de descendre dans l’indécence et remonter à hauteur de tau, de totem, sans exercice de captation.
Selon l’antique « musicologie » chinoise tous les instruments sont des sortes de tambours.
Avec les Vingt regards Olivier Messiaen cogne, harmonieusement.
La musique pour que nous échappions à nos démons malins. Pour que nous n’ayons point à nous signer.
La grand-mère du poète était native de Smyrne.
Smyrne, la cité est notée dans l’Apocalypse de Jean.
Les Sept premières paroles de l’Enfant-Jésus :
1. A ruah pon Tif papa pala
2. palate pu rendu iciba
3. i hihi han
4. pa pier jeté-e
5. glan grrran ruah
6. cheu chan chan-cheu cheveu
7. soaf solo soli coda parabolidia
Le « chant noté » : tentative assumée de reconnaître les impuretés de sa pensée, d’en marquer et démarquer l’action.
Toutes les langues viennent au cerveau d’Artaud. Le problème, c’est qu’elles viennent en tavaturi… Je n’ose pas, ici, parler de « concentration » : le théâtre est le moyen de leur donner (leur imposer ?) une direction. Par médiation. Jacques Rivière (la NRF) lui a expliqué qu’il fallait un objet.
Il parle de l’amour quand il invoque ses « filles de cœur ». Souvenir de Nerval.
Les totems. L’ar tau est aimé. Il saute une génération.
© Claude Minière, [à suivre lundi 29 septembre 2014]
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