Critiques Séries : How To Get Away With Murder. Saison 1. Pilot.

Publié le 26 septembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

How To Get Away With Murder // Saison 1. Episode 1. Pilot.


How To Get Away With Murder, dernière production en date de Shonda Rhimes (connue pour Scandal et Grey’s Anatomy) et créée par Peter Nowalk (Scandal, Grey’s Anatomy) est déjà assurée de fonctionner. La thématique de la série me donnait envie de voir ce que cela pouvait réellement donner et le résultat est bel et bien au rendez-vous. Dès l’introduction, Peter Nowalk enchaîne les scènes avec une certaine dextérité que l’on sent acquise à l’école Shonda Rhimes. C’est aussi ce qui rend cette série aussi intéressante. Il n’y a pas de détails laissés au hasard et tout sert à quelque chose. Au fond, How To Get Away With Murder pourrait devenir un peu Calculs Meurtriers rencontre une série judiciaire mais ce n’est pas totalement ça non plus. Disons qu’il y a bien plus qu’une grande affaire de meurtre que l’on va tenter de comprendre (puisque l’on revient 3 mois en arrière), il y a aussi le personnage de Annalise Keating incarné par la brillante Viola Davis (Prisoners, La couleur des sentiments). Cette dernière parvient à apporter sa propre patte, celle d’une femme calculatrice, froide, capable de tout. On sent que c’est une femme de pouvoir et c’est là que l’on retrouve l’esprit de Shonda Rhimes, des personnages féminins forts.

Une nuit d'hiver, alors que la fête bat son plein sur le campus de la prestigieuse université de Philadelphie, à quelques kilomètres de là, dans les bois, quatre brillants étudiants en droit terrorisés s'apprêtent à brûler un cadavre. Leur vie en sera à jamais bouleversée... Quatre mois plus tôt, Michaela, Wes, Laurel, Patrick et une soixantaine de leurs camarades font la rencontre de leur charismatique et intransigeante professeure spécialisée en criminologie : Annalise DeWitt. Une poignée d'entre eux seulement aura la chance d'intégrer sa firme. Mais pour travailler à ses côtés, il faut être prêt à tout. Absolument tout...

Car Annalise n’a pas peur de dire tout haut ce qu’elle pense et surtout, elle déteste se faire marcher sur les pieds. Cela va se voir quand l’un de ses étudiants va la surprendre dans son bureau. La scène était assez cocasse mais elle ne va pas nécessairement ouvrir de portes par la suite. Annalise sait aussi très bien manipuler ses étudiants afin qu’ils l’aident dans sa petite quête. Le but n’est pas que de voir Annalise dans des cours en amphis. Bien au contraire, le but est aussi de mettre en scène ses connaissances de la justice pour des cas de la semaine qui vont être traités de façon pédagogiques et différemment de ce que l’on pourrait attendre de la part d’une série judiciaire classique. En effet, Peter Nowalk complique l’histoire et trouve un moyen de transformer le tout en quelque chose d’assez jouissif. Notamment quand Annalise nous présente l’affaire, les témoins, et nous met ensuite devant la cour de justice et le verdict qui va être soigneusement influencé par le talent de notre héroïne. Cette dernière n’a d’ailleurs pas peur de dire qu’au fond, si elle a gagné cette affaire, ce n’est pas grâce à qui que ce soit à mis part son talent, tout simplement. Elle n’est pas humble et c’est peut-être l’un des plus grands atouts.

Car tout de suite, How To Get Away With Murder cherche à nous prouver qu’au fond Viola Davis est la femme que tout le monde aspire à être dans la série, que cela soit les filles ou les garçons. Tout le monde veut être comme elle, comprendre la justice afin de la manipuler et pouvoir tout simplement s’en sortir dans une affaire de meurtre. Et ils vont bien en avoir besoin vu ce qui les attend. Mais l’on ne sait pas du tout comment ils en sont arrivés là. C’est pour ça que les téléspectateurs vont avoir envie de revenir. Il y a en plus de ça quelque chose qui donne clairement envie de revenir, dans la façon de faire mais au delà de ça c’est aussi le fait que le thriller est classique et nous donne l’impression d’être à la maison. La suite se devra d’être encore plus rythmée mais le fait que la série n’ait pas plus de 15 ou 16 épisodes par saison (stipulé dans le contrat de Viola Davis) pourrait être aussi bénéfique à la série et lui donner un vrai rythme. Bien souvent les séries n’ont pas besoin de 22 épisodes pour développer des intrigues feuilletonnantes et le fait qu’elle veuille nous éviter la routine me plaît énormément.

Note : 8/10. En bref, un solide premier épisode. Il y a des imperfections mais au delà de ça le rythme est soigneusement géré.