Il y a peu sur Twitter, je vous demandais de me proposer un jeu à télécharger sur l’eshop de la WiiU. Très gentiment, GGroslier, un blogeur que j’apprécie énormément (je vous invite d’ailleurs à aller faire un tour sur son blog, ça vaut le coup http://dansmoneucalyptusperche.wordpress.com/), m’a conseillé de jouer à Super Metroid. Cette aventure de la belle Samus Aran est sortie en 1994 sur Snes (ça ne nous rajeunit pas). J’ai donc suivi son conseil de joueur avisé et me suis précipité sur le jeu. Avant même d’y jouer, j’ai kiffé. Une minute et le jeu était téléchargé et installé. C’est quand même cool le rétro quand, à notre époque, on nous balance des MAJ de 1Go au premier lancement d’un jeu fraîchement sorti. C’est juste saoulant quand tu meurs d’envie d’y jouer.
C’est donc avec un certain plaisir mais également avec une petite crainte que j’ai lancé le jeu. J’étais craintif car je n’avais jamais joué à un jeu rétro auparavant. J’avais bien joué à d’anciens jeux dans mon jeune temps (lvl 25, on commence à sentir le poids des années :D), mais à l’époque ils n’étaient pas rétro (c’est d’une logique implacable ce que je raconte). Du coup, j’avais une petite appréhension. Est-ce-que le jeu va me plaire? Le gameplay a-t-il bien vieilli? Il faut bien avouer que, même si beaucoup de joueurs prennent énormément de plaisir à jouer à d’anciens jeux, certains de ces jeux ont particulièrement mal vieillis que ce soit au niveau du gameplay ou des graphismes.
Notre beau vaisseau. Utile pour sauvegarder ou faire le plein de santé et munitions.
Le menu montrant les équipements déjà débloqués.
Me voilà donc sur l’écran de démarrage. Je crée ma partie et suis instantanément transporté dans l’univers de Metroid (souvenez-vous de l’époque où les temps de chargement étaient quasiment voir inexistants?). Ce que je raconte n’est pas tout à fait vrai, il y a tout de même, avant de prendre le jeu en main, une petite vidéo d’introduction rapellant les faits qui se sont produits dans le précédent opus. Maintenant, je suppose que vous voulez savoir ce que je pense du jeu? Réjouissez-vous, c’est ce qui va suivre.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, dans Metroid nous incarnons Samus Aran, une jolie blonde au physique avantageux qui donne l’impression d’être tout droit sortie d’un manga. Après tout, son créateur est Japonais (Hiroji Kiyotake) et est également le créateur de Wario. Autrement dit, elle a de gros boobs. Si je m’égare un peu trop, n’hésitez pas à m’arrêter
Étant donné qu’elle est assez pudique, elle est toujours « vêtue » d’une armure jaune/orange plutôt classe à vrai dire. Quand on ne le sait pas, il est difficile d’imaginer qu’on a à faire à une héroïne.
Vous préférez laquelle? Celle en armure ou ….
La femme tout simplement.
La présentation de Samus étant faite, je vais parler un peu plus sérieusement de jeu (ça va être difficile, je me sens d’humeur à lâcher des blagues pourries aujourd’hui :D). Sachez avant tout que Metroid est un jeu de plateforme/action, du moins pour cet épisode. À partir de l’épisode sur GameCube nommé Prime, je considère plutôt Metroid comme un jeu d’action/aventure.
Dans tous les épisodes sortis jusqu’ici – Super Metroid ne déroge pas à la règle – , Samus est dépourvue de toutes ses armes dès le début du jeu. Seul son petit canon lui est toujours fidèle. Et c’est là-dessus que va reposer tout le jeu. En effet, il va falloir parcourir la map tout au long de l’aventure à la recherche de nos armes, celles-ci nous permettront par la suite d’accéder à des endroits bloqués auparavant. Ça passe par la désormais célèbre Morphing Ball, une capacité permettant à Samus de se mettre en boule et d’avoir accès aux endroits exigus, des canons plus puissant ou encore des bottes de vitesse. Ce n’est qu’une partie de l’équipement. Je laisse, à ceux n’ayant jamais joué, le plaisir de découvrir toutes les améliorations disponibles.
Vu comme ça, ça peut paraître simple mais c’est pourtant la dessus que va reposer tout le gameplay et c’est diablement efficace. Bien sûr, pour corser un peu les choses en cours de route, il faudra dézinguer quelques vilaines créatures de l’espace qui feront tout pour vous empêcher d’atteindre votre but (ben oui sinon c’est pas marrant). Au fur et à mesure de la progression, le level design nous révélera tous ses secrets et je vous assure qu’en matière de level design, Super Metroid est une référence. Le map est en fait divisée en plusieurs niveaux accessibles en fonction de notre équipement et c’est avec le temps qu’on se rend réellement compte de la qualité du level design. Passages secrets à gogo ou encore des lieux accessibles uniquement en maîtrisant certaines techniques, je pense que Super Metroid n’a pas encore fini de nous livrer tous ses secrets.
La map au complet.
Un des nombreux points de sauvegarde du jeu.
Un simple tunnel? Pas pour Super Metroid! Une petite bombe en mode Morphing Ball et la vitre explose. Je l’ai découvert par hasard ^^
Le jeu peut au premier abord donner une impression de linéarité parce qu’il nous guide et nous oblige à aller récupérer telle amélioration pour pouvoir avancer (encore que certaines techniques permettent d’avancer sans avoir l’arme requise) mais c’est le principe du jeu qui veut ça et ce n’est à aucun moment répétitif.
D’un point de vue prise en main sur la WiiU, je n’ai rencontré aucun problème. Tout répond parfaitement bien et le gamepad est très bien adapté. C’est jouable aussi bien à la croix qu’au stick. Je conseille quand même la croix directionnelle qui est beaucoup plus appropriée surtout pour réussir les wall jumps.
Justement, ces fameux wall jumps vont me permettre d’enchaîner sur les défauts du gameplay (oui, oui il y en a).
Habituellement, un wall jump est assez simple à réaliser dans les jeux vidéo – Mario il fait ça les yeux fermés- mais Super Metroid n’est pas un jeu vidéo comme les autres. Le wall jump est certainement l’action la plus difficile à réaliser dans le jeu, rien que ça. Pour vous donner un exemple, je me suis retrouvé bloqué plus d’1h (je ne rigole pas) car je devais faire un wall jump pour accéder à un nouvel endroit. Samus sait faire beaucoup de choses mais le jeu ne nous l’apprend pas, il faut le deviner. Il y a bien ces petites bestioles présentes dans la salle qui nous font une démonstration – elles les enchaînent avec un doigt dans le nez et l’autre dans un endroit plus difficile d’accès si vous voyez ce que je veux dire – mais ça ne nous donne pas le timing à respecter afin de réaliser ces wall jumps. Il ne suffit pas simplement d’appuyer,non,non,non! Il faut que Samus soit dans la bonne position pour pouvoir enchaîner le deuxième saut. Je vous défie d’arriver à distinguer la position de Samus alors qu’elle est en boule lors d’un saut. Juste impossible.
J’ai tenté 50 fois de les shooter ces saloperies tellement ça me saoulait :D
Bref, avec un peu d’entraînement on arrive à gérer mais il y a pire, le ShineSpark.
En gros, ça consiste simplement à sauter très haut, beaucoup plus haut qu’un saut classique.
Là encore, dans la pièce, une bestiole nous montre comment réaliser ce super saut sauf que rebelotte, je suis de nouveau bloqué car je ne comprends pas ce qu’il faut faire ( je vous assure, avec ce jeu je me suis plusieurs fois demandé si j’étais débile). Malgré que je déteste ça, j’ai été contraint d’aller voir sur internet. Accrochez-vous! Il fallait en fait courir à vitesse maximum (jusque là j’avais compris) et appuyer au bon moment sur bas. Samus est alors entouré d’une sorte d’aura de puissance et peut sauter très haut. Hum…
Le pire, c’est que ça vide la barre de vie à vitesse grand V.
Maintenant que je le sais, je le vois que la bestiole s’abaisse.
Vous l’aurez compris, Super Metroid se veut parfois assez frustrant. C’est pourquoi j’ai nommé ces petites subtilité de gameplay, des défauts. Le jeu n’est pas forcément difficile, bien que plus difficile que beaucoup de jeux récents, mais toutes ces petites choses font qu’il est assez exigeant.
Si vous faites une recherche sur internet, vous constaterez que le jeu comporte beaucoup de techniques secrètes et de bugs plus ou moins marrants. Certaines techniques secrètes doivent obligatoirement être utilisées pour récupérer un objet, une recharge de missile par exemple. La joie des jeux rétros
Malgré tout, le jeu est prenant et toujours dans l’air du temps. 20 ans plus tard, il s’affiche très bien sur un écran HD. Si vous n’êtes pas satisfait, il est évidemment jouable sur le gamepad qui permet un affichage plus fin grâce à son petit ecran. La bande son est excellente avec des thèmes très science fiction parfaitement adapté à l’action et à l’environnement. Et quel environnement les amis. Aucune salle ne se ressemble. Elles ont toutes une identité visuelle bien définie qui contribue à la grande qualité du titre.
Pour conclure, j’ai passé un très bon moment sur ce jeu même si je me suis arraché les cheveux à plusieurs reprises. Je pense que ce jeu fait partie des incontournables de la Snes et que ceux qui, comme moi, n’y avaient pas encore joué, doivent au moins l’essayer sous peine de passer à côté d’un très grand jeu. Voilà c’est dit.