- que Hervé Gourdel, le guide de haute montagne niçois enlevé dimanche dernier en Algérie, a été décapité par le groupe Jund al-Khilafa, affilié à l'Etat islamique. Abjecte, lâche, et ignominieux, les mots manquent. Hervé Gourdel a été assassiné car il était français. Toute la France est horrifiée, unie dans l’effroi. La France devait-elle intervenir en Irak, et désormais en Syrie, au risque d’exposer ses ressortissants ? Il eut certainement été préférable qu’une coalition internationale agisse, que tous les états du monde soient unis pour anéantir ces terroristes criminels. Mais quelle que soit la nationalité des otages qu’exécutent ces jihadistes barbares, l’acte est odieux. Il faut les en empêcher. Hollande intervient-il pour redorer son image écornée sur le plan national ? Puise-t-il dans des réserves inexistantes alors que le déficit s’aggrave ? Possible. Mais peu importe. Il serait préférable que la France puisse agir quand des crimes contre l’humanité sont commis, qu’elle soit suivie ou qu’elle accompagne la totalité des nations du globe, et que dans le même temps, la situation économique s’améliore dans l’hexagone car les bonnes décisions auraient été prises. Idéal plus idéal donnerait monde merveilleux, mais il y a du conditionnel dans cette phrase.
- que le syndrome d'excitation génitale persistante (SEGP) est un ensemble de symptômes qui affectent les femmes et plus rarement les hommes. Il se manifeste par une excitation sexuelle permanente malgré l'absence de stimulation et de désir sexuel. Le stress peut être à l'origine de cette pathologie, mais elle peut être d’origine neurologique. Dale Decker, un Américain de 37 ans, atteint 100 orgasmes par jour, n'éprouve jamais de plaisir et vit un véritable enfer depuis un accident, en 2012, au cours duquel il s'est déplacé un disque intervertébral, source de son syndrome. Le soigner lui rendrait sa vie normale d’avant, le soigner permettrait peut-être de comprendre, et de venir en aide aux patients atteints d’anorgasmie. Idéal plus idéal donnerait monde merveilleux, mais il y a du conditionnel dans cette phrase.
- que l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola continue de tuer en Afrique de l'Ouest, touchant particulièrement le Liberia, la Guinée et Sierra Leone. Selon un nouveau bilan de l'OMS, publié hier, le virus a fait 2 917 morts sur les 6 263 cas répertoriés, un taux de létalité proche de 50%. À l'heure actuelle, le nombre de personnes infectées double toutes les trois semaines environ. Le virus tue en se greffant aux cellules de son hôte et en migrant dans tout son corps. Il infecte l'intégralité de ses organes et la victime se vide de son sang avant de mourir. Son mode de transmission se fait par le contact avec des fluides corporels, sueur, larmes, salive, sang, urine, sperme, ce qui inclut les objets entrés en contact avec de tels fluides, draps, vêtements, seringues et les cadavres. Il faudrait agir de façon urgente sur deux dimensions, la prévention et le traitement. Pour lutter, il faut mettre en œuvre un ensemble d’interventions, la prise en charge des cas, une surveillance et une recherche des contacts, des inhumations sans risque. Pour le moment, la réhydratation de soutien par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie. Aucun vaccin homologué n’est encore disponible, mais on évalue actuellement l’innocuité de deux vaccins potentiels chez l’homme. Que toute la communauté internationale se mobilise pour combattre la flambée et qu'on trouve ce sacré vaccin. Idéal plus idéal donnerait monde merveilleux, mais il y a du conditionnel dans cette phrase.
Magazine Humeur
vendredi 26 septembre 2014