Et personne ne m’a jamais vue,
En rêve peut être mais jamais en réalité…
Depuis le premier jusqu’au dernier journal
J’ai voulu être fidèle à mon existence virtuelle, qui est une exigence réelle.
Être un personnage, pas une personne.
Mon but est clair et net depuis le début :
Réaliser avec le concours de votre regard (votre jugement et sentiment) un journal parfait : une petite œuvre d’art.
Un mixage pleinement réussi entre les faits, les idées et les images.
En observant 2 ou 3 règles de jeu :
– qu’il ne s’agit que d’info-scénario où l’imagination a une grosse part de contribution.
– que c’est un message qui ne s’adresse à personne en particulier, mais qui prétend à un peu d’universalité : un cri virtuel pour une justice réelle.
– que toute personne qui remettra en cause mon effort désintéressé sera mise de côté parce que je ne peux pas défendre deux causes perdues en même temps.
– que les causes perdues restent pour nous les plus nobles causes… celles des êtres vulnérables et non rentables.
Parce que même si nous sommes conscients que tout est politique, notre but est avant tout artistique… donc toujours digne de respect.
C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vous appeler camarades, pour signifier que nous appartenons à la même classe (classe à part de tous ceux qui ne peuvent pas vivre sans art) et que le Vous est préférable au Tu quand on s’adresse à quelqu’un en le considérant comme un Absolu, unique en son genre, sans chercher à prouver ou à réprouver son existence.
Personne
Ps : tous ceux qui désiraient avoir affaire à une personne en chair et en os ont fini par être persuadés que leur désir est sans effet. Ils finissent en général par provoquer un petit incident avant de s’éclipser ou par se retirer sur la pointe des pieds comme de vrais seigneurs…
On ne peut pas mettre Platon entre toutes les mains, parce que Platon, lui, ne faisait jamais usage de ses mains, mais de son idée, son idée de « mains » qui a une prise sur toutes les mains réelles ou sensibles.