Les Experts // Saison 14. Episode 20. Consumed.
Dans un premier temps, ce n’est pas la première fois que CSI tente de traîner le cannibale dans l’une de ses intrigues de la semaine mais dans mes souvenirs c’est la première fois que le tueur n’est pas arrêté à la fin de l’épisode. Pour ce qui est de la première initiative, qui est de prendre un sujet qui a déjà été traité, il fallait donc que cet épisode le traite différemment et nous donne l’impression de plonger dans un univers légèrement différent. La scène d’introduction avec Nick que l’on semble avoir perdu était assez cocasse et permet encore une fois de rappeler que le but de CSI n’est pas que de nous offrir des meurtres sur mesure mais également quelques effets un peu amusants qui cherchent à détendre l’atmosphère glauque mais aussi un téléspectateur dont les neurones ont peut être besoin d’être débranchés. Le cannibalisme est en plus de ça une intrigue réellement intelligente qui a énormément de choses à raconter aux téléspectateurs et pour le coup, cet épisode le fait avec beaucoup de classe à mes yeux. Surtout quand il nous plonge dans cette société secrète adoratrice de chair fraîche mais qui s’est promise de ne pas consommer comme des cannibales, la chair d’autres personnes qu’eux même.
Jusque là, je pense que vous avez compris que l’on est en face d’un épisode légèrement saugrenu mais qui veut avoir sa petite suite plus tard dans la série (je suppose qu’ils nous réservent ça pour le dernier épisode de la saison puisque l’épisode 14.21 est en fait le backdoor pilot du spin off, CSI Cyber qui sera lancé très prochainement sur CBS). Pour en revenir à nos moutons, cet épisode nous plonge donc dans une société secrète assez cocasse là aussi avec un grand manitou tout aussi intéressant. A la fois pour son charisme mais également pour son côté mystérieux. On sait qu’il cache quelque chose, qu’il ne veut rien dire mais « Consumed » s’amuse énormément avec tout ça. Ensuite nous avons autre chose et c’est le second élément important de l’épisode : la non résolution. Ou plutôt une partielle résolution puisque nous allons a priori voir le visage du vrai tueur dans un cliffangher et laisser D.B. Russell comme le seul à l’avoir vu en vrai. J’aime bien ce genre de séquences puisque cela permet aussi de nous dire que dans le monde des séries policières il peut aussi y avoir des cas qui ne sont pas résolus. Voir à chaque fois les cas résolus empêche aussi de faire revenir des bons personnages (même si les faire sortir de prison n’est jamais difficile pour certains).
En tout cas cela fait son petit effet. Finalement, cet épisode cannibale fonctionne très bien grâce dans un premier temps à l’ambiance glauque et classe qu’il tente d’installer. On a l’impression d’être dans quelque chose de démesuré, presque dans un univers vampirique (ce côté à la fois glacial mais aussi ultra chic). Et le moins que l’on puisse dire c’est que cela réussi très bien à la série. Par ailleurs, le fait que la fin ne soit pas une vraie fin en soi, il y a forcément largement de quoi faire et j’aime beaucoup cette idée. Quoi qu’il en soit, les bonnes idées de CSI ne viennent pas sans les personnages. C’est là que notre shérif entre en jeu. Il veut à tout prix rassurer les gens de Las Vegas et ce même si au fond le tueur est encore dans les rues de la ville. Le premier suspect (ou en tout cas le plus probant) va être le coupable désigné par le shérif et celui que tout le monde va donc prendre pour le tueur alors que l’on a découvrir à la fin de l’épisode que finalement ce n’est pas du tout le cas. CSI tente ici de nous lancer sur une intrigue à long terme. En espérant que cela ne se conclue pas à l’issue de la saison et que cela puisse nous lancer sur la prochaine saison.
Note : 7/10. En bref, encore un solide épisode pour CSI. Preuve que la série est en train de reprendre du poil de la bête.