La France est riche et François Hollande entend bien le faire savoir au reste du monde, en lui faisant verser un milliard d’euros contre le réchauffement climatique, paf, comme ça, cash, parce qu’il est généreux, le père François. C’est au lancement du Sommet pour le Climat à New-York que le très charitable Chef de l’État a fait cette annonce fracassante (pour les finances publiques), alors que tout indique pourtant que ce sommet sera un fiasco mou. Pourtant, tout a été fait pour sensibiliser lourdement les masses bêlantes de citoyens écoconscients.
Tenez, prenez la dernière vidéo du Monde sur le sujet. C’est une de ces petites vidéos dont l’organe de presse se fend régulièrement, avec ce petit côté propagandiste léger comme un loukoum plongé dans un baril d’huile de vidange, qui donne tout son sens aux subventions versées par millions pour compenser le manque chronique de lectorat. On se rappelle en effet d’une précédente édition qui tentait de nous présenter l’économie de la Culture et qui se transformait en ouragan de facepalms dévastateurs.
Et donc cette fois-ci, la fine équipe de barbouilleurs vidéos du Monde, fièrement aidée d’un Stéphane Foucart toujours aussi consciencieusement à côté de la plaque, réalise l’exploit de renouveler leur performance consternante en se penchant sur le sujet du réchauffement climatique. Seul souci : sur les quatre minutes de vidéo, il ne s’en passe pas une sans que l’une ou l’autre affirmation péremptoire vienne heurter le crépi douloureux de la réalité de plein fouet, fesses nues en avant. C’est, véritablement, une festival de matraquage écologiste à la petite semaine, où tous les poncifs du genre sont agglutinés pour tenir dans le format indigent des quatre minutes d’une vidéo pour le web, telle une enfilade de perles anti-scientifiques formant au final un magnifique collier de nouilles réchauffiste.
Et quand je dis qu’il ne s’écoule pas une minute sans une contre-vérité navrante, il suffit d’écouter les 10 premières secondes pour s’en rendre compte, puisque la vidéo commence son voyage inter-sidérant par, je cite :
« 97% des scientifiques travaillant sur le changement climatique estiment que la Terre se réchauffe en raison des activités humaines. »
Patatras, ça commence très mal. Et pendant que retombe doucement la peau de banane sur laquelle vient de glisser l’équipe du Monde, Foucart en tête, rappelons à toutes fins utiles que ce fameux taux de 97% est une parfaite foutaise. En réalité, comme le dissèque David Friedman dans un article que ni Foucart, ni la plupart des fervents réchauffistes n’ont lu ou même étudié, le taux provient d’une analyse particulièrement large (pour ne pas dire grossière), sur un ensemble de papiers scientifiques déjà assez mal qualifié. En outre, ce 97% ne veut à peu près rien dire puisque pour rappel, la science n’est jamais une affaire ni de majorité, ni de consensus, mais de théories, réfutables, de faits et d’expériences reproductibles. Or, en face de ces prétendues pléthores de scientifiques qui seraient tous d’accords avec a/ le fait que la Terre se réchauffe et que b/ ce serait en raison des activités humaines, on trouve une autre grosse palanquée de scientifiques (plusieurs dizaines de milliers) qui n’acquiescent pas soit à a/, soit à b/, soit au deux. Tant pour le 97% que pour le consensus, on repassera donc.
Bien évidemment, le reste de la vidéo est à l’avenant. Il serait longuet de revenir sur toutes les torsions de faits qu’elle rassemble, mais on doit cependant évoquer, au moins en passant, l’effet de serre, phénomène physique qu’elle décrit avec aplomb… alors que c’est, comme beaucoup de phénomènes physiques complexes liés au climat, encore un domaine largement ouvert au débat. Il est dès lors atterrant de constater que la vidéo, comme tout le discours écologique actuel, passe toute prétention de scientificité par la fenêtre et ne se concentre plus que sur le seul CO2, oubliant par exemple la vapeur d’eau alors qu’il en serait, selon les tenants de ce fameux effet de serre, son principal contributeur.
Et c’est vers la quarantième seconde de purée vidéographique rigolote qu’on apprend, au sujet de l’effet de serre, que « c’est justement cette mécanique que l’Homme a déréglée ». Moui, bon sauf que justement, alors même que le reste est ouvert à débat, l’affirmation que l’Humanité aurait déréglé quelque chose est elle-même le point principal de la controverse. Ici, pour Foucart et sa brochette d’intermittents de la science, « Science is settled« , et il n’y a donc pas besoin d’y revenir : déforestation (mais pourquoi la Terre reverdit-elle, alors ?) et agriculture intensive sont des causes évidentes, point, n’en parlons plus.
Dès lors, le reste est du velours. Partant de la certitude que l’effet de serre fonctionne bien comme la vidéo le croit, partant du principe que le CO2 est le principal coupable, partant de l’idée affirmée avec force que l’Homme est responsable, on peut sans sourciller balancer, entre deux rots qu’on pourra faire passer pour une vérité scientifique :
« Ces gaz à effet de serre s’accumulent et atteignent des niveaux record »
Drôle de record, parce que selon les études géologiques longues, les taux observés actuellement sont franchement pépères. Pour mémoire, si nous atteignons actuellement 400 parties par millions de CO2 dans notre atmosphère, l’activité proutogène (ou industrielle, allez savoir) des dinosaures du Crétacé (1700 ppm) ou du Jurassique (1950 ppm) devrait rétrospectivement nous terrifier, ou, plus logiquement, nous rassurer : nous avons encore de la marge, et compte tenu de la santé pétulante des dinosaures de l’époque, on peut raisonnablement admettre que même en multipliant la quantité de CO2 dans l’atmosphère par deux ou trois, on resterait très sage par rapport à nos lointains ancêtres.
Au passage (vers 1:10), je note rapidement les petits dessins illustrant, dans la vidéo, l’effroyable passage de 270 ppm de CO2 au début du siècle au taux actuellement observé de 400 ppm, qui donne ceci :
La représentation, jusque là aimablement croquignolette, passe dans le domaine du farfelu, sachant que, tout bien considéré, passer de 270 à 400 devrait plutôt donner ceci :
Conséquence de cette (énhaurme) hausse pour la fière équipe de propagandiste du Monde ? Les températures ont déjà augmenté de 0.8°C depuis le début du siècle (sauf sur les dix-sept dernières années où les températures ont refusé de monter, selon le GIEC lui-même, zut alors), et les épisodes caniculaires sont plus fréquents (même si aucune preuve ne vient étayer cette affirmation). Et si l’on part de l’hypothèse tout à fait réaliste d’un doublement de la concentration de CO2 d’ici 2100 (date pratique puisque tout ceux qui ont fait la vidéo et ceux qui l’écoutent seront vraisemblablement morts ou n’en auront plus rien à faire), alors la température augmentera dans une fourchette de 1.5° à 4.5°. Admirez à la fois la précision diabolique (au demi-degré près), la minceur de la fenêtre (3 gros degrés joufflus), et la date de la prévision (plus de 80 années dans le futur). Pas de doute, la climatofumisterie a encore de beaux jours devant elle.
Ce n’est malheureusement pas la seule conséquence de tout ce méchant CO2 rejeté dans l’air : à ces températures subitement élevées, il faudra ajouter la montée irrémédiable des océans à cause de la fonte … des banquises (diable, même les banquises sont mises à contribution dans ce foutoir !), des glaciers et des calottes polaires, ce qui est évidemment une catastrophe parce que tout le monde sait que le froid et l’eau gelée, c’est bien plus agréable à la vie comme en atteste la faune et la flore luxuriante des pôles. Mais bon, d’un autre côté, rassurez-vous : si le niveau des océans monte (peut-être), en tout cas, il ne le fait pas autour des îles. Ouf. C’est déjà ça. Ça explique sans doute l’absence joyeuse de millions de réfugiés climatiques pourtant garantis sur facture par l’ONU au début du siècle.
Et puis ces catastrophes (températures élevées, hausse des océans, Noé qui n’a toujours pas fini son arche pour des raisons de paperasserie administrative, etc…), il faudra bien sûr ajouter l’inénarrable acidification des océans (dont les effets sont inconnus mais forcément néfastes avec plein de conditionnels lourds de menace) qui tue les coraux, les ours et les manchots, et l’augmentation des méchantes sécheresses que n’expliquent pas ce satané reverdissement de certaines parties du Sahara, mais baste, si on devait s’encombrer de faits et de réalité, cette vidéo n’aurait plus ni queue.
Après presque quatre minutes de navrantes affirmations du même acabit douteux, la vidéo rend les armes sur un avenir sombre dépeuplé des espèces animales, marines ou non, détruites par cette méchante humanité qui pollue à coup de CO2. Et alors que le Président vient d’engouffrer un milliard virtuel dans une lutte climatique de plus en plus absurde, Le Monde, phare moderne de la pensée francophone, continue son devoir messianique de propagande climato-alarmiste en proposant ce genre de vidéos.
Joie ! L’argent du contribuable a été bien dépensé et les subventions continueront donc à tomber.
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