"Le projet de loi esquive les préoccupations de la population locale. Il ne remédie en aucune façon au problème de la consultation. S’il est promulgué, la principale conséquence sera que les opinions et les inquiétudes des communautés continueront d’être ignorées. Le gouvernement passe à côté d’une importante occasion", a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
Le projet de réforme de la loi concernant l’extraction minière, élaboré en 2012, est actuellement examiné par le Congrès. Toutefois, il va reproduire les failles actuelles, notamment le délai de 10 jours pour contester les demandes de licence, qui aggrave le problème d’absence de consultation.
Les tensions résultant de l’absence de procédure équitable et de véritable consultation ont déjà débouché sur des affrontements violents, avec des heurts opposant les manifestants aux gardes de sécurité et aux policiers sur le site minier prévu.
Les normes internationales relatives aux droits humains exigent que les personnes susceptibles d’être touchées par des projets miniers soient consultées et dûment informées, et que les projets sur les terres des peuples indigènes ne soient réalisés qu’avec leur consentement libre, préalable et éclairé.