Une étude précédente a montré que les jeunes femmes obèses paient également le prix du surpoids à l’entrée sur le marché du travail. Cette étude montre l’équivalent chez les hommes, déjà en surpoids ou obèses à l’adolescence.
Petter Lundborg de l’Université de Lund, Paul Nystedt de l’Université de Jönköping et Dan-Olof Rooth de l’Université Linneas (Suède) ont rapproché et comparé les données de salaire (impôts) et d’IMC,
Le prix de l’obésité se chiffre à peu près à 3 années d’études en moins, expliquent les auteurs : « Pour mettre ce chiffre en perspective, le gain estimé lié à une année supplémentaire d’études en Suède est d’environ 6%. Le prix de de l’obésité correspond donc à près de trois années d’études en moins. Une pénalité du même ordre de grandeur confirmée par l’analyse portant sur le Royaume-Uni et les États-Unis.
Une interprétation qui va au-delà de la discrimination : Sur la base des autres données recueillies (scores de mémoire, d’attention, de logique et de raisonnement et pour les compétences non cognitives motivation, confiance en soi, sociabilité et persistance) les chercheurs attribuent une
L’appel est toujours le même, cibler les interventions de prévention du surpoids et de l’obésité, sur les foyers à faible revenu pour réduire les disparités de développement des enfants et des adolescents liées aux inégalités socio-économiques. La perspective est aussi de prévenir des effets à long terme sur la croissance économique et la productivité. Bref, c’est à nouveau l’importance et l’urgence de nouvelles politiques de lutte contre l’obésité dès la petite enfance qui sont rappelées ici pour réduire les dépenses de santé, les inégalités et les baisses de productivité qui amènent la pauvreté.
Source: Demography 09 September 201410.1007/s13524-014-0325-6 Body Size, Skills, and Income: Evidence From 150,000 Teenage Siblings