Après un premier cycle de quatre volets absolument hilarants, Nicolas Pothier privilégie les récits autonomes. Après un one-shot aux parfums d’Azie et un tome à la recherche de l’opéra idéal sur les eaux du fleuve Mamazone, en pleine forêt tropicale, ce septième volet navigue en direction du monde des livres.
La recherche d’un exemplaire du bouquin intitulé « Consolation », sous peine de devoir payer une amende colossale, n’est évidemment qu’un nouveau prétexte pour délivrer de l’humour, des clins-d’œil cocasses, des dialogues délirants et des jeux de mots bien réfléchis. Si la culture nippone, puis la musique faisaient encore l’objet des délires des deux tomes précédents, les auteurs s’attaquent maintenant au monde de l’édition et de la distribution. De la librairie indépendante aux grandes enseignes, en passant par les bibliothèques et la crise du livre, les auteurs multiplient les vannes sur fond de course-poursuite entre l’équipage du Kouklamou, à la recherche d’un exemplaire de « Consolation », et la FBI.
Au niveau du graphisme, Frederik Salsedo ayant quitté le navire, c’est Johan Pilet qui mène la barre de main de maître depuis deux tomes. Après avoir collaboré avec Nicolas Pothier sur « Caktus », il parvient à rester fidèle à l’univers graphique de la série et entretient avec brio l’esprit totalement loufoque de cette aventure maritime.
Ce n’est certes probablement pas le meilleur tome de cette excellente série, mais le plaisir de voguer en terrain connu, à la recherche de la moindre vanne cachée, demeure intact… et c’est bien là le principal !
Lancez-vous donc vite à l’abordage de votre librairie favorite… tant qu’elle existe encore… ou courez l’emprunter à la bibliothèque… en faisant bien attention aux amendes !