C'est bien, bravo, merci.
Manuel Valls, plus tard, cherchera qui donc peut l'élire en France.
Un grand patron allemand s'est enthousiasmé: "Il a fait preuve d’énergie et de poigne. Maintenant, j’attends des preuves. Il donne l’impression de quelqu’un qui veut prendre des décisions."
D'un point de vue tactique,
Manuel Valls avait raison: il fallait rassurer le patronat allemand. Valls, sur place, a désactivé Sarkozy, à en croire les témoignages "locaux".Sarkozy, en Allemagne, n'a pas laissé que de bons souvenirs. On se souvient combien le couple franco-allemand fut abîmé par une présidence agitée, brouillonne mais immobile, jusqu'à ce que la Grande Crise ne scotche le sarkozysme présidentiel sur la trajectoire allemande.
"Les responsables politiques, par le passé, les plus volontaristes, les plus attendus, y compris parfois en Allemagne, ont tenu des discours et n’ont pas fait les réformes nécessaires". Manuel Valls.Par solidarité idéologique, Merkel avait gentiment, courtoisement soigné l'ancien monarque si affaibli. Mais sur le fond, observer Sarkozy auprès de Merkel avait quelque chose de gênant pour la République et l'image qu'on s'en faisait. L'homme, bravache avec les faibles, jouait une proximité avec la chancelière allemande qui ne gênait pas que son entourage. Manuel Valls, sur ce terrain-là, a brillamment réussi à casser l'historique sarkozyen alors que le contexte économique est pire encore.
"C’est plus intelligent de parier sur Valls que Sarkozy." HandelsblattD'un point de vue politique,
... la démarche de Manuel Valls est terrifiante. Qu'espérait-il en allant convaincre les adhérents du MEDEF allemand ? L'Allemagne n'est pas un modèle social. Elle n'est même pas un modèle économique tant les situations sociales, économiques, démographiques, sont différentes. Le "made in Germany" est ... allemand, avec sa pauvreté, son travail précaire, son immigration sous-payée, son "parasitisme" européen.
Le premier ministre a forcément loué SchrÖder et ses réformes "courageuses"."J'aime l'entreprise" Manuel Valls
En France, la démarche vallsienne est inutile, contre-productive, sans avenir. Manuel Valls, encore une fois, joue aux brillants de la classe dans une classe qui n'est pas celle de la majorité de mai 2012.
Un jour, trop tard sans doute, il le réalisera.