Ce "conte cruel de Manhattan" évoque la vie tragique de Florence Evelyn Nesbit, (1884/1967), la première pin-up américaine. qui se rendit célèbre de 1901 à 1915, connut un procès retentissant et mourut dans l’anonymat.
Pendant les premières années du siècle, elle fut l’idéal féminin de la Belle Epoque new yorkaise, très recherchée et très courtisée. C’est elle qui raconte son histoire. alors que, jeune adolescente insouciante, elle séduit les hommes par sa beauté tandis qu’elle ne rêve que de théâtre.
Amoureuse de l’acteur John Barrymore, elle devra rompre cette idylle car sa mère, en vraie maquerelle, la pousse dans les bras de Harry Thaw, un homme très riche, héritier d’une fortune amassée dans le chemin de fer. Il deviendra son mari et plus tard l’assassin de son amant Stanford White, un architecte de renom. La suite est très sombre, à commencer par le procès.
J’ai beaucoup aimé le graphisme et les couleurs chatoyantes des aquarelles qui composent ce one-shot biographique, un peu moins l’histoire elle-même, somme toute relativement prévisible. Les personnages sont presque tous antipathiques, surtout la mère de l’héroïne qui ne pense qu’à exploiter la beauté de sa fille.
J’ai cependant beaucoup apprécié cet album d’une grande variété dans les couleurs et la disposition des planches. C’est un régal pour les yeux et après tout c’est ce que j’attends d’un roman graphique: que le dessin et les couleurs soient beaux. L’histoire est secondaire pour moi. Les romans de type classique sont là pour ça!
Cette année encore, je participerai au challenge Halloween de Hilde et Lou, qui se déroulera du premier septembre au 5 octobre.
Je les suivrai à bord de leur vaisseau fantôme avec des albums dignes d’Halloween, j’espère, même s’ils ne sont pas des plus faciles à dénicher dans les bibliothèques que je fréquente mais où je finis toujours par trouver des pépites.
Serez-vous nombreux à y participer avec moi?