L’actualité des médias en France tourne, ces jours-ci, autour de l’avenir de LCI. La chaîne d’information de TF1, dont l’avenir est en suspens, pourrait prochainement supprimer un nombre significatif de postes. Des repreneurs potentiels sont pressentis, comme les sites des deux grands quotidiens nationaux, Le Monde et Le Figaro. Pourquoi diable ces supports de presse se lanceraient-ils dans une telle aventure?
C’est qu’au delà des contenus texte, la presse en ligne, qui cherche toujours plus ou moins son modèle économique, lorgne de plus en plus sur la diffusion de contenus au format vidéo. Il y a plusieurs raisons à cela: un format moins fatiguant pour consommer de l’information, l’attrait de l’image qui permet d’apporter une interprétation toute autre des propos d’un invité, mais aussi … une nouvelle forme de monétiser les contenus.
C’est probablement la motivation essentielle, et on peut le comprendre. Alors que les modèles payants peinent à s’installer et que les formats publicitaires classiques (bannières et autres supports) ne bénéficient plus de la même traction, la publicité vidéo est en plein boum.
Un exemple? La société Videology, un des poids lourds du secteurs, avec un CA qui dépasse les 300 millions d’euros (en croissance de plus de 150% par rapport à 2012). Créée en 2007 seulement, Videology se positionne sur le secteur encore naissant du “media planning multi-écran”, et profite de la convergence TV / vidéo. Le digital apporte une transformation essentielle par rapport au media planning classique en télé: le CPM “garanti”. 50% du chiffre d’affaires de Videology provient des agences média qui transfèrent une partie de leurs budgets TV vers de la Video On Line, plutôt que vers des achats Internet à proprement parler.
Comme pour d’autres secteurs, l’avenir de la télévision passe par le web, et c’est la grande leçon qu’il faudra en retenir. A suivre…