C’est l’histoire d’un groupe génial et créatif qui s’est pris beaucoup trop au sérieux. Alt-J a sorti son deuxième album "This il All Yours", un album dont les singles parus en guise de teasing ne laissaient rien présager de bon. Il y avait l’insupportable "Hunger of the Pine" et ce sample de Miley Cyrus (4×4). Ne vous méprenez pas, je n’ai rien contre Miley. J’aime bien cette nenette. Ensuite, il y avait eu blackeysant "Left Hand Free" et pour finir le très brouillon "Every Other Freckle". Ah, il y avait pour finir cette pochette moche… Bon, je sais, aussi vrai qu’on ne juge pas un livre à sa couverture, on ne juge pas un album à son artwork. Mais pour ce qui de "This Is All Yours", ça se confirme.
Les trois garçons qui ont survécu à "The Awesome Wave" (le bassiste était considéré "inapte à la vie d’un groupe en tournée" a préféré quitter le bateau avant le naufrage) proposent un album qui va dans tous les sens. Littéralement. Les critiques diront que cette galette est "difficile d’accès". On ne fera pas de détour, nous on pense tout simplement que c’est un album raté où les survivants ont voulu se faire plaisir, poussant l’expérimentation à l’extrême en oubliant que la musique ça s’écoute et que si possible, on voudrait qu’elle ne nous cause ni le mal de mer ni un mal de crâne. Mais voilà, c’est exactement ce qu’il se passe. Ça tangue, ça casse, c’est sans direction. Les influences orientales, tribales, japonisantes se mélangent sans aucune alchimie, l’électronique ne parvient même pas à lier les sonorités. Où est passée la magie du premier album ? Ou est l’awesome wave qui nous avait embarqués dans un joyeux périple doux à l’oreille ? Là, on se croirait dans un jeu vidéo "Ray Man". S’il y avait un titre à sauver ce serait "The Gospel of John Hurt". Le reste est insupportable de prétention. Une grosse déception.