Bon, elle est passée où cette foutue bonne humeur ?
Y a pas à dire, septembre n'aura pas été mois de la légèreté et de l'optimisme. J'ai beau me dire que ruminer les idées noires et ne voir que le verre à moitié vide ne me mènera à rien de bon, je n'arrive pas à me forcer à être plus constructive ni à me faire moins de souci.
Y a des hauts, y a des bas. Mais globalement je suis surtout très inquiète et très stressée.
Je ne sais pas comment je vais faire pour arriver à tout payer (les travaux à l'appart, les impôts) et j'en ai marre de faire attention au moindre centime dépensé. Marre de compter.
Surtout qu'au final je ne suis même pas sûre que tous ces efforts finissent par rapporter quoi que ce soit.
Ras le bol aussi de ne prendre aucune décision par moi-même et d'avoir davantage l'impression de subir passivement ses choix, ses décisions à lui sans avoir jamais mon mot à dire. Je ne suis pas d'accord, je le lui dis. En vain. Il paraît qu'il sait mieux que moi ce qui est bon pour " nous ", pour moi. Bizarre, ça ne me donne pas du tout cette impression.
Du coup je suis en colère. Contre lui, contre moi. J'ai toujours mené ma barque seule, sans personne. Et là je n'ai plus mon mot à dire que quoi que ce soit. Enfin si, je peux parler autant que je veux. Mais je concrètement je ne suis libre d'aucun choix, puisqu'il sait toujours mieux que moi.
Donc colère et inquiétude. Je crains le pire si je ne peux pas moi aussi prendre mes décisions. Je crains le pire si je ne conserve pas un minimum de liberté et d'autonomie.
Colère, inquiétude et fatigue. Usée, fatiguée de me battre à contre courant. 24 heures sur 24 sous tension. Parfois le sentiment de n'avoir jamais une seconde pour souffler. Ou presque. Là c'est miraculeux, j'ai quelques heures de " liberté " cette après-midi (mais il va falloir bosser double ce soir et demain pour rattraper tout ce temps " perdu " à écrire.) C'est en permanence la course. D'une corvée à l'autre. Vous savez, on en a déjà parlé...Bref.
Alors voilà, ça me rend triste. Parce que je ne sais pas à quoi ça sert de s'agiter comme ça dans tous les sens. Parce que je ne vois pas l'intérêt de se ruiner et s'épuiser au lieu d'essayer de profiter calmement un minimum du présent.