Je vais m’occuper du possible aujourd’hui.
Un train passe.
Une géographie survit dans le tabac.
Ma poche est un tambour.
Je vais m’occuper des angles et du moteur,
secouer la journée comme un drap
et pousser des clameurs entre les ailes du moulin.
Il se peut que la mort me prenne à la tâche.
J’y pense souvent, je me demande si
la mort y pense ou si penser lui creuse un trou.
Aujourd’hui, je vais m’occuper de tout cela :
de la mort, du chemin de fer, du lit,
de l’eau, de la fumée, du vent
et de l’amour.
la journée sera rude, en somme.