Chronique Texas Cowboys T2 (Lewis Trondheim et Matthieu Bonhomme) - Dupuis

Par Bande Dessinée Info

Vous ne sentez pas cette odeur mêlant la sueur, la poudre et le sang ? Mais oui, « Texas Cowboys » , la série qui parle de... Texas et de Cowboys, d’abord offerte aux lecteurs de Spirou sous forme de petits « pulps » en encart, est de retour !

Nous retrouvons donc Harvey Drinkwater, écrivain à la célébrité naissante grâce aux chroniques qu’ils publient dans la presse bostonienne sur la région de Fort Worth, le coin le plus miteux et mortel de tout le Far West. Quand son vieil ami Ivy Forest va le contacter pour lui demander de revenir expressément le retrouver, il ne va pas hésiter à retourner dans la fosse aux serpents, ne se doutant pas de ce qu’il y attend sur le quai même de la gare.

Après un premier opus d’une grande qualité, c’est avec plaisir que nous retrouvons Trondheim et Bonhomme au commande de ce nouveau recueil de saynètes sur l’Ouest américain. Sur la forme rien n’a changé : même petit format à la couverture épaisse, même chapitrage des histoires, s’entremêlant les unes aux autres (si vous n’aimez pas les histoires avec des sauts avant et arrière dans le temps, il va falloir vous accrocher), mêmes ambiances colorées vraiment adéquates aux univers de Sergio Léone de notre enfance. Ça reste totalement jubilatoire et on ne peut toujours pas lâcher l’album avant de l’avoir parcouru en entier à grand galop.

Côté fond, la plupart des personnages du premier tome étant soit morts, soit partis, on se retrouve avec toute une tripotée de nouveaux personnages (et donc de nouvelles histoires) tous plus caricaturaux les uns que les autres, des vrais « gueules » de western : Thomas Woodham, le vétéran manchot qui ment comme un arracheur de dent pour se faire offrir du whisky, Madame Cooper, la riche propriétaire de troupeau, une beauté fatale qui en a sacrément dans la culotte, Butch La Framboise, qui ne connait que deux mots : bagarre et saloon, ou encore Wyatt Earp, qu’on ne présente plus.

Au final, ou presque, seuls Harvey et Ivy vous aideront à faire la transition depuis le tome 1, et ce n’est pas plus mal, car quelqu’un ne connaissant pas la série peut entrer dans l’univers de « Texas Cowboys » par ce tome 2. Pas d’excuse de ne pas avoir lu le premier pour ne pas dévorer cet excellent album.