Bears et Jets se livrent une rude bataille au MNF tandis qu’on s’inquiète pour les QB d’élite dans les réflexions.
Bears 27 Jets 19
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la rencontre débute mal pour les locaux. Le premier lancer du match du Geno Coaster est intercepté puis ramené dans la zone de buts par Ryan Mundy, dont le nom me fait brièvement penser à King Kong Bundy!!! Ensuite, c’est au tour des unités spéciales des Jets de gaffer et le botté de dégagement échappé est recouvré par les Oursons en territoire New Yorkais. La défensive verte se joint à la comédie d’erreur grâce à une pénalité de 33 verges pour interférence, ce qui fait que même si Jay Cutler n’est que 2 en 5 pour 10 verges, Chicago mène 14-0.
Ce sont toutefois les Jets qui bougent le mieux la roche et ils se ressaisissent avec 2 séquences qui se terminent par des placements avant de traverser le terrain en tout juste 75 secondes pour une séquence éclair de 9 jeux conclue par une passe de touché de Geno Smith vers Jeremy Kerley. Soudainement, l’écart est réduit à 17-13. New York prend même les devants en fin de demie, sur une échappée de Cutler ramenée jusqu’au bout par David Harris. Toutefois, les arbitres ayant sifflé trop tôt, le jeu est annulé. Les verts retrouveront au moins la possession du ballon, mais ne pourront rien faire et la demie se termine 17-13.
Chicago sort des vestiaires avec la rage au ventre. Cutler complète chacun de ses relais et même si une pénalité annule la première passe de touché à Marshall, le pivot à la moue légendaire complète le travail, cette fois vers son TE Bennett. Défensivement, tout comme la semaine dernière, la tertiaire tombe au combat, mais la recrue Kyle Fuller en profite pour s’imposer comme une vedette en devenir. Il profite d’une décision de cabochon de Geno Smith pour intercepter sa 3e passe en 2 semaines, dans la zone de buts. New York, revient toutefois à la charge dès la possession suivante, mais ils devront se contenter d’un placement. 24-16 Bears avec un quart à jouer.
Les Jets ne lâchent pas et retournent de nouveau dans la zone brune, mais ils en ressortent encore bredouilles. Le pied sûr de Nick Folk réduit toutefois l’écart à moins d’un touché, sauf que Cutler convertit quelques 3e essais clés sur la séquence suivante qui permet à Robbie Gould de rétablir l’écart à 8 points avec 2 minutes à jouer. Le scénario qui a coulé les J-E-T-S tout le match se répète alors que l’équipe progresse admirablement jusque dans la zone payante avant de faire du sur place. Cette fois, le placement n’est pas une option, donc les troupiers de Rex plient l’échine lorsqu’ils sont incapables de convertir un 4e essai. Score final : 27-19 Chicago
Le NYJ s’est pointé à 6 reprises dans la zone brune des Ours, mais n’en ont tiré qu’un touché. Ceci explique leur défaite. Geno Smith a bien fait bouger la balle, mais sa prise de décision dans les moments clés continue de poser problème. Pour leur part, les troupiers de Marc Trestman démontrent du caractère en remportant une deuxième victoire consécutive sur la route. Cependant, la tertiaire est à l’infirmerie et le pied de Brandon Marshall le fait manifestement souffrir. Éclopés comme ils sont après seulement 3 matchs, on se demande comment DA Bears réussiront à passer au travers du calendrier de 16 parties!
Les dernières réflexions
La défensive des Lions mérite des félicitations, mais ce n’est pas le cas des plus grandes vedettes offensives de la ligue.
Des problèmes pour les 4 fantastiques : Aaron Rodgers, Tom Brady, Drew Brees, Peyton Manning. Classez-les dans l’ordre que vous voulez, voici les 4 meilleurs QB de la NFL. En théorie. Car depuis le début de la saison, aucun ne joue au niveau que l’on souhaiterait. C’est particulièrement vrai pour Brady, seulement 22e pour les verges accumulées par la passe et 18e (à égalité avec Derek Anderson et Derek Carr) pour les passes de touché. Le plus navrant avec ces statistiques, c’est que la compétition affrontée par le QB des Pats depuis l’ouverture de la saison n’est pas très intimidante. Clairement, le Pretty Boy n’est pas à l’aise dans sa pochette et la chimie avec les receveurs tarde à s’installer. Il aura une autre chance de se dérouiller contre des chaudrons lundi prochain à KC, mais il devra avoir trouvé les réponses lorsque Cincinnati s’amènera à Foxboro par la suite. Quant à Aaron Rodgers, il fut complètement étouffé par la défensive des Lions ce dimanche, sa 2e contre-performance de suite sur la route après l’ouverture à Seattle. N’oublions pas non plus qu’il n’a disputé qu’une bonne demie de football face aux Jets à la semaine # 2. Il n’a pas commis d’erreurs majeures jusqu’ici, mais il est loin d’avoir transporté son club sur ses épaules comme il nous a habitués à le faire. A part Jordy Nelson, il semble incapable d’établir les connexions nécessaires avec ses receveurs. Drew Brees quant à lui a connu une performance acceptable face aux Vikings, ce qui reflète l’ensemble de sa saison jusqu’ici. De belles choses sur certaines poussées, mais globalement des prestations plutôt inconstantes. Plusieurs QB s’en contenteraient, mais c’est en dessous de son niveau. Finalement Manning a dû attendre le 4e quart avant d’aller jouer dans la zone des Seahawks pour une 2e fois ce dimanche. Évidemment, ce n’est jamais facile de se déplacer sur la côte ouest, mais c’est la défensive qui a ramené les Broncos dans le match ce dimanche et depuis le 7 septembre, le QB au long front en arrache en 2e demie. On se doutait bien qu’il ne répèterait pas ses exploits de l’an passé, mais dans les 3 matchs du Denver jusqu’ici, c’est à la défensive qu’est revenue la tâche de mener l'équipe.
Doit-on parler de déclin? Rodgers est encore jeune, mais les 3 autres QB, aussi bons soient-ils, vieillissent. Les années font-elles finalement leur œuvre? Brady, Brees et Manning ont mérité qu’on leur laisse le bénéfice du doute, mais s’ils ne redressent pas la barque prochainement, il faudra commencer à se poser la question.
Se débrouiller avec les moyens du bord :Impressionnante tenue de la tertiaire des Lions ce dimanche. Affrontant Aaron Rodgers sans la présence de 4 réguliers, disons qu’ils étaient plus que vulnérables, sauf que non seulement ils ont tenu le coup, mais ils ont dominé le groupe de receveurs des Packers. Le secondeur DeAndre Levy, pour un, a été phénoménal face aux fromagés. Évidemment, tout cela n’est rendu possible que par la pression d’enfer exercée par le front défensif des félins, particulièrement Ndamukong Suh et Nick Fairley qui font parler d’eux pour les bonnes raisons cette saison. L’équipe joue du football discipliné, ce qui ne se limite pas aux pénalités soit dit en passant, et ils ont remporté dimanche une rencontre qu’ils avaient l’habitude de laisser filer. Il y a loin de la coupe aux lèvres, mais si ce club parvient à canaliser correctement tout son talent, ils pourraient brouiller les cartes dans la NFC Nord.
En rafale : Quelques petits points rapides pour terminer la semaine.
- J’avoue que j’étais sceptique concernant les habiletés de Kirk Cousins à assumer un rôle de partant, mais le jeune homme prouve depuis 2 semaines qu’il est à la hauteur. Jay Gruden aura toute une décision à prendre lorsque RGIII sera de retour en santé.
- Avant toute chose, le football demeure un divertissement. Y-a-t-il une équipe qui répond mieux à cette défintion que les Eagles sous Chip Kelly? Malgré leur fiche parfaite, je ne suis pas convaincu que leur recette sera payante à long terme ou leur permettra de faire un bout en séries, mais point de vue divertissement, on ne s’ennuie pas.
- DeMarco Murray des Cowboys connaît tout un début de saison sans faire trop de bruit. Il a amassé au moins 100 verges et un TD dans chacun des matchs cette saison et apparaît au haut de la liste au classement des RB. Nettement améliorée, la ligne offensive des Cowboys ouvre des brèches au RB. De quoi libérer un peu le fardeau sur les épaules de Tony Romo.
- Parlant de ligne offensive, coup de chapeau à celle des Bengals qui n’a toujours pas accordé un sack cette saison. Hier, face aux Titans qui revendiquent un des bons pass rush du football, Andy Dalton n’a été pressé (hurried) qu’une seule fois. Voilà qui explique en grande partie pourquoi c’est le bon Andy qui est au rendez-vous depuis le début des hostilités.
- J’espère que les Power Rankings de la semaine réserveront une place de choix à une franchise peu habituée aux projecteurs, soit les Cards de l’Arizona. Dominer les 49ers 17-0 en deuxième demie, avec un QB substitut aux commandes relève de l’exploit. L’Arizone a vaincu San Diego et San Francisco depuis le début de l’année, donc leur fiche parfaite est tout sauf circonstancielle. Un club à surveiller.