Ghana :
foot, rap et sacrifice humain
lL'oeil de Glez. © Damien GlezTrès remarqué pendant les dernières Coupes du monde, le footballeur ghanéen Asamoah Gyan n’a pas quitté les feux de l’actualité. La rumeur lui prête de sombres desseins dans une affaire de sacrifice humain supposé.Le sac de nœud médiatique qui tient en haleine les Ghanéens comporte tous les ingrédients d’un feuilleton rocambolesque : sport-roi, discipline artistique à la mode, pratiques bling-bling, rumeur de sacrifice humain, omerta familiale ou encore martyre journalistique. Au générique de ce thriller ouest-africain, se déploie un casting imparable de quatre personnalités. Le personnage central est le capitaine de l'équipe de football ghanéenne, Asamoah Gyan, largement médiatisé après les Coupes du monde sud-africaine et brésilienne, ancien attaquant du Stade rennais et actuel sociétaire du club d’Al-Aïn, à Abu Dhabi.La personnalité dont la récente trajectoire constitue la ligne dramaturgique de ce mauvais film est le rappeur Castro, de son vrai nom Theophilus Tagoe. Depuis quelques semaines, le musicien et sa fiancée Jane Bandu sont portés disparus. Des rumeurs les disent morts et les forces de l'ordre supputent même une noyade consécutive à une séance de jet ski sur le Lac Volta. Le troisième rôle du "feuilleton" est tenu par un mystérieux "prophète". Ebenezer Adarkwah Yiadom, remarqué lors de ses interventions télévisuelles, affirme qu’il en sait plus que la police sur le sort du musicien, entretenant le mystère afin de ne parler, selon lui, "qu'aux proches du rappeur, dans la sphère privée". Aussitôt que le "révérend" s’est exprimé, les rumeurs ont redoublé de vigueur.
Au Ghana, football et magie noire semblent faire bon ménage.
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