By Photoglob Zürich, reprinted by Detroit Publishing Co. [Public domain], via Wikimedia Commons
C’est pour nous l’album événement de cette rentrée. Avec "Stella di Napoli", la mezzo-soprano Joyce DiDonato nous propose un florilège d’airs italiens connus et moins connus avec trois premières mondiales.La naissance du bel canto interprétée par Joyce DiDonato c’est un peu comme un chef étoilé qui reprend les classiques de la gastronomie. On retrouve tous les ingrédients de l’excellence dont certains oubliés, et ils sont sublimés. Avec "Drama Queens" la mezzo nous avait déjà régalé, démontrant son investissement dans l’interprétation, son goût du jeu.
Lorsque nous avons découvert la couverture de l’album et son titre "Stella di Napoli" il y a de cela plusieurs semaines, nous nous sommes d’abord imaginé qu’il s’agissait là d’un album très narcissique, au service de la gloire d’une diva. Joyce DiDonato y apparaît en star, des diamants délimitant sa robe, la main posée dans un geste très théâtral.
Certes, diva et gloire font partie de cet enregistrement mais au bon sens du terme. Quelle brillance, quel éclat. Elle donne notamment à Bellini des notes de grâce et de légèreté peu habituelles et d’un naturel déconcertant. Le tout est sublimé par l’Orchestre et le Choeur de l’Opéra national de Lyon, dirigé par Riccardo Mansi, d’une élégance rare. On découvre aussi trois indéits et dans le choix des oeuvres plus connues, Joyce DiDonato fait preuve de très bon goût.
Vous l’aurez compris, nous sommes sous le charme de cet album d’une exceptionnelle finesse. Un immanquable de la rentrée.
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