Drapeau de l'organisme terroriste "Daesh" (Etat Islamique) ©Capture web
"Si vous pouvez tuer un incroyant américain ou européen -en particulier les méchants et sales Français- ou un Australien ou un Canadien, ou tout (...) citoyen des pays qui sont entrés dans une coalition contre l’État islamique, alors comptez sur Allah et tuez-le de n’importe quelle manière", a déclaré lundi un porte-parole de l’organisation jihadiste "Daesh" en Irak et en Syrie.Fustigeant cet "appel au meurtre", le ministre de l’interieur Bernard Cazeneuve, dans une déclaration solennelle place Beauvau à Paris, a martelé, à plusieurs reprises: "La France n’a pas peur". Ce "n’est pas la première fois qu’elle est menacée par des terroristes (...) la France n’a pas peur car elle sait pouvoir compter sur la solidarité de tous les citoyens de France quelles que soient leurs origines ou leur confession" et la "vigilance" des forces de l’ordre qui sont la "meilleure réponse". "Leurs menaces n’entameront en rien notre détermination à mettre fin à leurs exactions et à secourir les populations", a-t’il déclaré. Daesh (Etat Islamique) a lancé un appel aux musulmans à tuer des ressortissants, notamment américains et français, des pays formant la coalition internationale mise en place pour combattre le groupe jihadiste en Irak et en Syrie."La France n’a pas peur car elle n’entend pas céder au piège des terroristes» et «elle sait que l’unité, la sérénité et la vigilance des citoyens constituent la meilleure des réponses qui puisse leur être opposée", a encore insisté le ministre. "La France n’a pas peur parce qu’elle est préparée à répondre à leurs menaces." Le dispositif Vigipirate, dans ses dispositions actuelles, est opérationnel et efficace selon le ministère de l’interieur. Depuis plusieurs mois, les forces de sécurité sont mobilisées pour prévenir les risques liés à l’activité de groupes terroristes en Syrie et en Irak.
Bernard Cazeneuve a rappelé qu’il y avait eu 110 interpellations de présumés jihadistes en France depuis le 1er janvier, dont 74 mises en examen, et que des filières de recrutement pour le jihad avaient été "démantelées". Il a aussi mis en exergue son projet de loi antiterroriste adopté "très largement" par l’Assemblée nationale la semaine dernière, créant ainsi notamment une interdiction de sortie du territoire pour freiner les départs croissants de Français candidats au jihad en Syrie. "Les services de sécurité seront mieux armés", a-t’il soutenu. "Même si le risque zéro n’existe pas, nous prenons aujourd’hui 100% de précautions. Le gouvernement prend et continuera à prendre toutes les mesures pour assurer la sécurité des Français, il le fera avec sang-froid, sans se laisser impressionner par l’abjection des terroristes de Daesh".
Le ministre de l’Intérieur a envoyé la semaine dernière une circulaire aux préfets les appelant à "renforcer la vigilance et la surveillance" dans les édifices religieux, ambassades et même les grands rassemblements sensibles. Par ailleurs, le ministère des Affaires Étrangères a appelé les ressortissants français d'une trentaine de pays "à la plus grande prudence". Parmi ces pays figurent ceux du Maghreb, du Sahel, l'Irak et la Syrie. La liste complète des zones sensibles est disponible sur le site internet du Quai d'Orsay.FG