Valls se couche devant Merkel

Publié le 23 septembre 2014 par Juan

Les deux premiers ministres se sont vus sans souci ni désaccord lundi 22 septembre. Angela Merkel et Manuel Valls presque hilares de proximité complice, c'était un aveu, et un désaveu.

Allez comprendre.


Manuel Valls était à Berlin. Lui qui n'est que premier ministre a rencontré celle qui chef du gouvernement de l'économie la plus puissante de l'Union européenne. Le protocole est bien sûr respecté, mais cette rencontre est d'abord un pied-de-nez à l'ancien monarque qui pérorait la veille sur le plateau de France 2.
Un Sarkozy répétitif déclamait sa grande expérience des affaires d'un monde qu'il n'avait pourtant pas compris ni géré quand il était aux affaires. Le lendemain, Manuel Valls lui rappelait que certains travaillent quand d'autres causent.
Mais cette rencontre franco-allemande est aussi un aveu, celui d'une évidente duplicité qui ne s'assume pas. Lors de sa conférence de presse du 18 septembre, que d'aucuns ont jugé réussie tant les espoirs étaient bas, François Hollande s'était excusé de n'avoir pu "réformer" (comprenez "déréguler")le code du travail et la France toute entière aussi vite que son ancien camarade d'une internationale sociale-démocrate Gérard Schröder en son temps.
Rapidement, quelques journalistes précis rappelèrent que Schröder avait réussi à mettre à bas, pardon, à dynamiser le conde du travail allemand en assez peu de temps.
"Que l’on ne nous demande pas de faire en cinq ans ce que l'Allemagne a réalisé en plus de dix ans." François Hollande, 18 septembre 2014

Mais qu'importe ! En France, Manuel Valls comme François Hollande expliquaient il y a peu qu'il faudrait desserrer l'étau austéritaire européen. En visite en Allemagne, Manuel Valls se couche et se recouche, pour déclarer devant les caméras:
"la France doit assumer ses responsabilités"
 Où est passée la "confrontation", le "débat", le "combat" pour une réorientation de la politique européenne ? Imaginez si Manuel Valls s'était saisi de cette estrade médiatique pour prendre à parti Angela Merkel et afficher une position ferme sur la croissance et l'emploi. Imaginez...
Notre premier des ministres s'emballe ensuite:
"Je comprends les doutes et les questions du peuple allemand. Pour les Allemands, la France ne se réforme pas. (…) Les réformes, nous allons les faire. J’ai besoin aussi de la confiance du peuple allemand. L’Allemagne est un grand pays et les Allemands sont un grand peuple ."

 Allez comprendre