Nos bons amis ont absolument tenu à nous offrir d'autres vins standardisés. Histoire de nous rassurer. Nous sommes de bons consommateurs et exactement comme lorsque l'on va au Hilton à Paris, à New York, on aime bien retrouver ce qu'on connaît. Sauf qu'on n'est jamais allés au Hilton. Donc, pour nous faire connaître le bon goût des Hilton, on a bu (on ne déguste pas des vins de Bordeaux, je précise...) La Mondotte qui est exactement pareil que Bellevue.
On ouvre la lumière et ô miracle on découvre en plus qu'ils sont de même millésime. En fait, nous explique Nicolas, c'est juste pour comparer comment Stéphane Derenoncourt a traité son stress. Car on ne traite pas la vigne, on traite son stress, ça fait très buzinèce, pour être à la mode de chez nous...
Dans Bellevue, par exemple, il y a un stress très tactile, long, persistant. Il a dû souffrir Stéphane pour ce vin! Tant pis pour lui! Fallait mettre de la bouse de vache!
Dans La Mondotte, c'est un stress très concentré, très rond, charnu. Je crois que c'est juste avant que Stéphane n'ait fait son régime. Depuis qu'il va en Inde, il mange de la vache maigre. Il n'a pas encore compris que ce sont les cornes, qu'il faut ramener.
En tout cas, grâce à ces deux vins, on apprend beaucoup. Sur les chaînes d'hôtel, sur la psychologie sociale à travers les vins... : la métaphysico-ampélogo-psychopestificologie.
(Suite de mon essai d'otioseness demain...)
Isabelle
Les vins ont été mis en carafe et sont dégustés à l’ aveugle
Saint Emilion : Bellevue 2001 ( magnum)
La robe est profonde de teinte sanguine, sans signe d’ évolution au bord du verre. Le nez net et très expressif, évoque les cerises noires, les mûres sauvages, la cannelle, avec des notes de roses et de légères truffes noires. La bouche est très veloutée en attaque, les tannins mûrs sont enrobés par une chair bien formée, le vin se développe dans un corps fuselé, plein d’une bonne densité aux rondeurs avenantes, agrémenté d’intenses fruits gourmands finement épicés. La finale portée par une acidité gustative mûre de bonne aloi, s’allonge, avec élégance, précision, bien tenue par des tannins d’une belle douceur tactile, très persistante grâce aux saveurs appuyées de fruits variés, d’épices douces, des notes truffées et florales, elle est ponctuée par d’agréables sensations crayeuses et salines. Noté 17, même note plaisir
Saint Emilion : La Mondotte 2001
La robe est profonde, avec un liseré de couleur « sang de bœuf ». Le bouquet est intense et très séduisant avec des arômes de cerises mûres, de cassis écrasés, de boite à épices douces, avec des notes d’encens, et de truffes noires. La bouche est riche, les tannins mûrs, racés sont parfaitement habillés par une chair généreuse, le milieu de bouche, rehaussé de fruits explosifs est sphérique, ample, très charnu, d’une belle concentration dans le contexte du millésime. La finale est longue, fraîche, très soutenue, harmonieuse, bien dessinée, très persistante, et mise en valeur par les intenses saveurs décelées à l’olfaction. Noté 18, note plaisir 17,5. Un must dans le millésime, une bouteille un cran dessus de celle dégustée, il y a trois ans.
Posté par Daniel S à 00:01 - Dégustations éclectiques - Commentaires [0] - Permalien [#]