D’abord, on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de la franchise : de l’aventure, de l’action, de l’humour, des scènes spectaculaires. Steven Spielberg et George Lucas se sont éclatés à revisiter le héros mythique qu’ils ont créé : les clins d’œil aux trois films précédents sont légion, tout comme les références à d’autres classiques : l’apparition de Mutt Williams (Shia LaBeouf) sur sa moto est un hommage à Marlon Brando dans L’Equipée Sauvage (The Wild One, 1953) de Laszlo Benedk.
Références aussi aux propres films de Spielberg et Lucas (American Graffiti, 1941 et d’autres que je ne citerai pas pour ne pas vous gâcher la surprise) ainsi qu’à des films à venir : dans une scène, Shia LaBeouf se retrouve face à un singe capucin. On pense immédiatement aux Aventuriers de l’Arche perdue mais aussi à Y The Last Man, l’un des futurs projets de l’acteur, d’après la BD géniale du même nom. Hommage aux Fifties donc mais aussi dénonciation d’une société américaine obnubilée par le péril rouge.
La nostalgie plus que la magie ?
Autre point positif : les acteurs sont excellents. Harrison Ford incarne à Indy un peu usé sans le rendre ridicule ; Cate Blanchett est formidable en méchante Soviétique ; Shia LaBeouf apporte un p’tit coup de jeune mais son personnage me paraît un peu faiblard par rapport à la stature d’Indiana Jones ; le jeu de Ray Winstone et de John Hurt est impeccable. La photo de Janusz Kaminski est, comme toujours, superbe et les décors grandioses. En revanche, la musique de John Williams est un peu effacée et sans nouveau thème marquant, contrairement à ce qu’il a fait pour la 2e trilogie Star Wars.
Passons à ce qui coince : le final ne laissera personne indifférent (rassurez-vous, pas de spoilers). En ce qui me concerne, je n’ai pas été convaincu. Globalement, si on retrouve tous les ingrédients qui font le succès de la série, il manque un petit quelque chose, un peu de magie, quoi. Je ne dis pas que le film est mauvais ou raté, au contraire ! Mais on ressort de la salle avec un sentiment partagé : on est content d’avoir revu notre idole mais on reste un peu sur notre faim.
Anderton